ÉCLATENT LES BOURGEONS….
Face au spectacle de ce monde triste et violent, on est tenté de pratiquer
la politique de l’autruche et de se cacher la tête dans le sable.
Ou, plus simplement, retrouver le charme inamovible et inaltérable
de la Nature. Et tout nous y invite en ce printemps, puisque notre petit pays,
trop connu pour son climat humide, froid et ses cieux plombés, connaît
depuis près de deux mois une sécheresse et de vives lumières
qui sont généralement l’apanage des pays méditerranéens.
Espérons donc que cela continue et que le "Printemps Baroque du
Sablon" puisse s’épanouir en douceur, entraînant son
public à se mêler à cette "Querelle des Bouffons"
qui sera le thème conducteur de cette huitième édition
du Festival et un prétexte à une programmation aussi généreuse
que variée. Vous en découvrirez le programme
détaillé dans notre rubrique "Actualités".
Autres bourgeonnements et frémissements : le Concours International
Musical Reine Elisabeth, dédié cette année au piano,
débutera en mai. Tous les espoirs du « Roi des Instruments »
s’y présenteront et, comme chaque année, nous vous inviterons
au cours des semaines à venir à vous préparer à
cet événement toujours exceptionnel.
Quant à Travers-sons, il vous offre ses rubriques habituelles, vous
invitant pour une ultime fois, à lever le voile sur la musique anglaise
et mieux connaître ces jeunes compositeurs qui seront les grandes références
de demain. Dans le domaine lyrique, un nouveau dossier consacré au
Bal Masqué
de Verdi, s’ajoutera à ceux que vous utilisez déjà
pour préparer vos auditions ou vos visites à l’opéra.
Et c’est l’opéra, encore, qui mobilisera notre attention
et notre admiration puisque nous éprouvons, ce mois, un vibrant "coup
de cœur" pour le Rinaldo
de Haendel qui vient de paraître en DVD chez Arthausmusik. Non pour
l’intégralité de la production (la mise en scène
qui sacrifie aux modes d’aujourd’hui rejoindra demain la manne
déjà remplie des spectacles "kitch") mais bien pour
l’excellent orchestre bavarois dynamisé par Harry Bicket et,
surtout, pour la prestation inoubliable et bouleversante de David Daniels,
un des meilleurs contre-ténors lyriques de notre temps.
À tous, une fois encore, heureuses découvertes et joyeux printemps
musical.
Très cordialement,
Pierre Watillon
Rédacteur en chef
Avril 2003
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