Concours et remises de prix :
Concours Musical International Reine Élisabeth et Prix Caecilia
Une fois encore, Bruxelles accueille de nombreux pianistes venus tenter leur
chance à ce prestigieux Concours Reine Élisabeth qui, depuis
plus d’un demi-siècle, a mis en lumière le talent de jeunes
artistes devenus aujourd’hui les « grands » dans leur discipline.
Ainsi, la session 2003 nous assurera-t-elle la relève des décennies
à venir et, pour ceux qui ont le bonheur de suivre les candidats dès
le début des séances éliminatoires, il y a déjà
matière à de vibrants coups de cœur.
Travers-sons suit cet événement de près et vous
offre comme d’habitude, en collaboration avec les organisateurs du concours,
toute une série de
clés et de liens qui vous permettront de tout connaître
sur les candidats, leur programme, le répertoire abordé, le
règlement du Concours, sans oublier les indispensables ponts discographiques
et vidéographiques qui vous plongeront dès à présent
dans cette ambiance fiévreuse et, osons-le dire, unique qui perdurera
jusqu’au lendemain de la remise des prix.
Et c’est bien de remise de prix qu’il s’agit encore avec
la publication des enregistrements retenus pour le Prix Caecilia 2002 attribué
par l’Union de la Presse Musicale Belge qui récompense les meilleurs
publications discographiques de l’année écoulée.
Un Palmarès pour le moins atypique si on le compare aux prestigieuses
distinctions attribuées en France, par exemple. Évidemment,
seuls onze enregistrements sont retenus, ce qui est loin des listes des "meilleurs
enregistrements de l’année" telles que les publient les
revues discographiques les plus lues.
Ainsi, la musique baroque – qui constitue un des centres d’intérêts
les plus révélateurs des goûts du public d’aujourd’hui
– est-elle totalement exclue. La Renaissance, par contre, s’offre
un tiers de la sélection avec la Missa
septem doloribus de Pierre de la Rue, dans l’interprétation
de la Capilla Flamenca sous la direction de Dirk Snellings, la Missa
Praeter rerum seriem de Cipriano da Rore, dirigée par
Paul van Nevel et, en fin de période, le récent enregistrement
de pièces
pour clavecin de William Byrd par Andreas Staier.
Point de musique de l’époque classique et, de l’époque
romantique, le jury n’a retenu que le seul Concerto
pour violon de Tchaïkovski, couplé avec le Concerto
de Myaskovski et défendu par le tandem de feu Repin-Gergiev ainsi qu’un
récital
Wagner par Bryn Terfel. Par contre, les XXe et XXIe
siècles se voient attribuer la part importante de la sélection
avec une belle
anthologie d’œuvres de Joseph Jongen – centenaire
oblige – par l’ensemble Arpae, les Gurrelieder
de Schoenberg, dans la version Rattle et le superbe et bouleversant Turn
of the screw de Britten par Daniel Harding. Plus proches de
nous, Helmut Lachenmann (Das
Mädchen mit den Schwefelhölzern) et Wolfgang Rihm
(Jagden
und Formen) clôturent cette liste dont la sensibilité
peut étonner. Sur le plan commercial, exception faite de Pierre de
la Rue, Joseph Jongen et Lachenmann, les petits éditeurs qui font la
vitalité du marché du disque sont, eux aussi, aux abonnés
absents. Pour être complet, je signalerai le double album Vaclav Talich
qui illustre la catégorie particulière des "enregistrements
historiques".
Pour ceux d’entre vous que séduisent davantage les lumières
et les passions des pays méridionaux, nous vous offrons une nouvelle
fiche opéra consacrée à la Vie
brève de Manuel de Falla. En plus, faut-il le rappeler
encore, de nouveaux commentaires discographiques s’ajoutent à
la liste déjà longue d’enregistrements que nous avons
épinglés pour vous.
Que leur écoute vous soit agréable !
Très cordialement,
Pierre Watillon
Rédacteur en chef
Mai 2003
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