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… et se ressemblent ! On aimerait tant pouvoir
dire que tout va mieux, que le disque classique émerge de la
crise dans laquelle il s’est enlisé depuis plusieurs années
mais, rien à faire, force est de constater que rien ne bouge
vraiment. Quelques bons disques, bien entendu, mais toujours pas ces
grands évènements qui redonneraient du cœur à
l’ouvrage. Et, autour de nous, après le Midem qui constitue
le coup d’envoi de chaque nouvelle année, des bilans mitigés
qui n’ont rien pour nous réconforter. Entre l’absence
de grandes productions et la saturation en des domaines où les
acheteurs potentiels ne sont pas légion, il y aurait peut-être
lieu de se poser la vraie question : mais quel est donc le public classique
? Et de redire que ce public évolue, est de moins en moins classique
mais de plus en plus éclectique parce que, de plus en plus dirigé
hors frontières, poussé par les médias et une certaine
programmation de concerts qui invitent à participer d’une
autre culture que celle reconnue durant des décennies.
Mais, oublions les brumes et tournons-nous vers le printemps tout proche.
Comme chaque année, le Festival Ars Musica fête le renouveau
et met l’accent sur quelques personnages clés de la musique
contemporaine. Cette année, Luc Brewaeys, James Clarke, Georg
Friedrich Haas et Wolfgang Rihm seront à l’honneur et illustreront
les différents modes d’appréhension du langage contemporain.
À leurs côtés, une jeune génération
de compositeurs fera part, au travers de récentes compositions,
de ses préoccupations dans le domaine de la composition et nous
convaincra que, comme dans toute forme d’expression artistique,
tout est loin d’être dit !
Plus modestement, le Festival « Le Clavecin à Tourinnes
» propose un programme éclectique dont le coup d’envoi
sera donné le 21 mars (tout un symbole !) et qui nous permettra
d’entendre les meilleurs virtuoses du clavecin : Christian Rieger,
Sophie Yates, Gustav Leonhardt, Betty Bruylants et Davitt Moroney.
Et si vous rêvez d’une évasion musicale originale,
connaissez-vous les "Grandes Heures de Saint-Émilion",
lesquelles, de Mars à Décembre, offrent une série
de récitals par les plus grands maîtres actuels dans le
cadre prestigieux des temples sacrés de l’œnologie
? Il va de soi que chaque concert se termine par une dégustation.
Personnellement, associer des noms aussi prestigieux que Piotr Anderszewski,
Radu Lupu, Cristina Ortiz, Maxim Vengerov… et bien d’autres
encore avec des crus dont la réputation n’est plus à
faire (Château Cheval Blanc, Château Canon-La Gaffelière…)
n’est vraiment pas pour me déplaire. (Renseignements et
réservations dans les offices de Tourisme de Saint-Émilion
Libourne et Bordeaux !).
À ces grisantes propositions, j’ajouterai celles que nous
vous faisons chaque mois. Les livres, avec une série de petits
ouvrages passionnants sur le dix-neuvième siècle en France
(un écho des "Folles journées de Nantes"), nos
commentaires discographiques et le dossier "Les
compositrices" avec, pour ce début de printemps, l’Allemagne
qui fut et reste une pépinière de talents. Les seuls noms
de Clara Schumann ou Fanny Mendelssohn suffiront à aiguiser la
curiosité.
À tous, heureux printemps, heureuses découvertes et pour
ceux que leurs pas guideraient jusqu’à Saint-Émilion
: à votre bonne santé !
Très cordialement à tous !
Pierre Watillon
Rédacteur en chef
Février 2003
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