De 1200 à 1400 – Les Rois normands
et les Plantagenêt
La Chapelle Royale est créée vers 1100, son
importance ne cessera de croître au fil du temps. Le
chant à plusieurs voix multiplie les possibilités
et de nouvelles formes naissent alors. Le
trope, procédé
mnémotechnique qui consiste à superposer un
nouveau texte à une mélodie existante est à
l'origine de la chanson (AA3808,
AA3811,
AA2734,
AA3592).
Un manuscrit conservé à la Bibliothèque
de Cambridge et copié vers 1200 contient une collection
de chants monophoniques et polyphoniques en latin, destinés
aux fêtes majeures de l'année liturgique, principalement
au temps de Noël. Ce recueil contient des monodies, des
conduits à deux voix, des
tropes et des mélodies
accompagnées par un faux-bourdon. C'est un des plus
anciens témoignages de la pratique musicale de cette
époque (AA3507).
Peu à peu, le profane fait irruption dans le religieux. La
langue vernaculaire côtoie le latin et les premières chansons en
anglais se retrouvent couchées sur parchemin, tel que le célèbre
canon Sumer is icumen in
(AA3795,
AA3503,
AA3501).
Le Carol est une autre forme musicale, de type plutôt
profane faisant alterner un refrain et des couplets, opposant
soliste et choeur. C'est au XVIe siècle que le Carol
devient un chant de Noël (AA3813).
La musique instrumentale de cette époque ne nous est
pas parvenue, n'étant pas écrite, mais les chanteurs
et instrumentistes jouaient un rôle important autant
dans la vie religieuse que civile. Ils s'érigèrent
en guilde : les minstrels, institution qui se perpétua
jusqu'au XIXe siècle.
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