L'éclosion des arts (1500 - 1642)

 
Réf. Médiathèque BA0466

 

 

 

 

 

 

1558 - 1642 La Période élisabéthaine - 2e partie

Avant d'évoquer la musique de théâtre et les musiciens qui furent en relation avec Shakespeare, il convient de citer encore quelques noms qui compléteront le panorama de cette époque bouillonnante de création artistique.

Une dynastie de musiciens italiens se fit remarquer dans le domaine de la musique instrumentale : les Ferrabosco (AA7949), prénommés Alfonso de père en fils pendant trois générations.
Anthony Holborne (ca.1584 -1602) est un autre grand nom de la musique instrumentale à qui on doit un recueil de danses intitulé Pavans, Galliards, Almains and other short Aeirs paru en 1599 et contenant soixante-cinq pièces pour consort de violes à cinq parties conçues pour être jouées ainsi par d'autres instruments tels que le violon (et la famille des violons) ou les instruments à vent. Outre ce recueil, il est l'auteur de pièces pour le luth ainsi que de chansons (AH6410 - AH6425 - AH6412). D'autres musiciens le suivirent dans ce genre : Thomas Ravenscroft (1590 - 1633), auteur de chansons dont certaines dans le genre populaire (AR2074 - AA7820).

Il est amusant de constater que même un musicien de l'envergure d'Orlando Gibbons (1583 - 1625) succomba à la tentation d'écrire un Cries of London ainsi que de la musique profane (AG4215 ; AG4141) et instrumentale (AG4166) au milieu d'une production de musique sacrée grandiose qui tend vers les sommets du genre (AG4187 - AG4189 - AG7194).

Thomas Morley (1557-1603) introduisit le terme madrigal en Angleterre pour désigner des chansons à une ou plusieurs voix avec ou sans accompagnement (AM7710 - AA7879). On lui doit aussi de la musique religieuse (psaumes, anthems et services).

John Bull (1562 - 1628) et Giles Farnaby (1563 - 1640) sont principalement connus pour leurs pièces pour clavier (orgue et virginal), pièces que l'on peut trouver dans le Fitzwilliam Virginal Book (AB8036 - AA8065 - AA8083). Auteurs de chansons, avec ou sans accompagnement au luth, Philip Rosseter (1568 - 1623) et Thomas Campion (1567 - 1620) s'illustrèrent tous deux avec succès dans ce genre (AA7908 - AA7926 - AC0925).

John Wilbye (1574 - 1638) et Thomas Weelkes (1576 - 1623) s'illustrèrent également dans ce genre. La musique de Wilbye suit de très près les nuances du texte. On lui doit une œuvre de qualité (AW4670). Chez Weelkes, outre des madrigaux (AG4116), on trouve de la musique sacrée (AW2570) et bien des hardiesses harmoniques et stylistiques. Il contribua à mettre à la mode les Cries of London (AA7820).

Le théâtre élisabéthain est, bien sûr, étroitement lié à la production musicale. Il ne manquait pas d'interventions musicales dans les pièces sous forme d'intermèdes, de chansons ou de musiques de scène. Shakespeare (1563-1626) fut un moteur de la création musicale et de nombreux musiciens écrivirent de la musique pour ses pièces. John Dowland, bien que nous ayons peu d'information sur sa collaboration éventuelle avec Shakespeare, semble avoir néanmoins écrit quelques pièces dans ce but (AD7549). Robert Johnson (1583-1633), luthiste à la cour, laisse planer moins de doute sur sa collaboration (AA7878 - AA7855). La discographie dans ce domaine est abondante et présente les pièces écrites sur des textes de Shakespeare par des musiciens contemporains (AA7879 - AA7880 - AA7878).

Ben Jonson collabora aussi avec des musiciens pour illustrer son théâtre ; c'est le cas pour un masque Oberon (AA7888).

Reprenant les principaux compositeurs contemporains du “Grand Will“, voici des enregistrements qui font la synthèse de ce qui vient d'être dit (AA7855 - BA0466).

Et enfin, pour compléter ce tableau de la vie musicale, il convient de parler de la musique populaire présente sous forme de chansons et de ballades anonymes aux textes parfois “épicés“ (AA7881).

La stabilité politique relative des règnes successifs d'Elizabeth 1ère, de Jacques 1er et de Charles 1er allait faire place à des périodes troublées mettant un terme à l'essor que la vie artistique avait pu connaître pendant presque un siècle.

 

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