1689 - 1702
La carrière de Henry Purcell et des
musiciens qui furent ses contemporains ne semble pas avoir
été perturbée par les événements
politiques qui se déroulèrent entre les années
1688 et 1689.
Après avoir connu plusieurs conflits
avec la France, alors que, par ailleurs, la musique française
était fort appréciée en Angleterre,
Jacques II signa un traité d'alliance avec Louis
XIV. Cet acte, aggravé par le fait qu'il s'était
converti au catholicisme, déclencha une révolution
sanglante qui le détrôna. Sa fille, Mary et
son mari, Guillaume de Nassau, montèrent sur le trône
sous les noms de Mary II et William III, ce qui mit un terme
à la rivalité entre la couronne et le parlement.
Ce dernier obtint la signature d'un acte établissant
son pouvoir de décision et faisant, de ce fait, de
l'Angleterre la première monarchie constitutionnelle
d'Europe. À la mort de William III, Anne, la sœur
de Mary, monta sur le trône (1702). On lui doit l'union
de l'Angleterre et de l'Écosse.
Deux formes allaient se développer
sous l'impulsion des organistes : le
voluntary et le
concerto pour clavier : orgue, clavecin et, plus tard, piano
forte.
Le concerto pour orgue connut un grand engouement
de la part des compositeurs anglais (ou assimilés).
La paternité du genre est revendiquée par
Haendel qui porta le genre à son sommet. Il composa
trois séries de six concertos destinés à
être joués pendant les entractes de ses
oratorios.
Il tint lui-même les claviers, improvisant de formidables
cadences et enrichissant les parties écrites de nombreux
contrepoints.
Outre Haendel, Thomas Roseingrave, Thomas Arne,
John Stanley et, après eux, Charles Wesley, Thomas
Chilcot et bien d'autres contribuèrent à l'enrichissement
du genre.
Suite de notre feuilleton fin janvier 2003.
Le dix-huitième siècle >>