Introduction
Il est toujours très difficile de parler
d’un sujet lorsqu’on n’a pas le recul nécessaire
pour avoir une vision d’ensemble. C’est bien le cas de la
musique contemporaine. La prudence est de mise, le temps
n’a pas encore effectué son travail de sélection
dans cette moisson abondante de compositeurs qui, chaque
année, ajoutent des numéros d’opus à
leur catalogue.
Les compositeurs anglais semblent s’être
ouverts à la musique continentale par opposition
au conservatisme de l’école d’Elgar. Il sont de plus
en plus nombreux à venir étudier dans les
grands centres d’études musicales en Europe : l’IRCAM
ou Darmstadt, pour ne citer que ceux-là.
Le corollaire de cet état de fait
est le nouveau rayonnement de ces compositeurs dans le paysage
musical européen entraînant avec eux une meilleure
connaissance du patrimoine musical britannique sur le continent.
Néanmoins, force est de constater,
qu’en général, rares sont les compositeurs
qui se sont totalement affranchis de ce patrimoine musical
: la polyphonie de la Renaissance, la musique élisabéthaine
et le folk song exercent toujours une forte influence sur
leur langage.
Il faut aussi signaler le rôle important
joué par les grands festivals musicaux en Angleterre.
Par leurs commandes, ils sont en effet de puissants moteurs
de la création musicale ainsi que de la diffusion
des œuvres de jeunes compositeurs. À la recherche
de nouveaux talents, ils mettent en relation le public et
les créateurs.
Il ne sera ici question que de la musique
dite « savante» bien que la marge qui sépare
la musique contemporaine expérimentale de la musique
pop ou électronique est infime.
Ceci sans aucun jugement de valeur de l’une
ou de l’autre tendance.
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