Après 1950

 
Réf. Médiathèque - FH6114

 

 

 

 

 

Un cadre classique

Alun Hoddinott (1929) pratique quant à lui un langage aux formes plus classiques, conciliant l’utilisation de la série et la tonalité. Elève d’Arthur Benjamin, son Concerto pour clarinette fut sa première œuvre remarquée du public. Très attaché à sa terre d’origine, le pays de Galles, il fut professeur à l’université de Cardiff, fondateur et directeur du Festival musical de Cardiff avant de se consacrer entièrement à la composition.

Son catalogue d’œuvres est abondant et diversifié : cinq opéras, six symphonies, quatorze concertos, dix sonates pour piano (FH6175 - FH6176), quatre sonates pour violon (FH6163), trois quatuors à cordes, des œuvres orchestrales ainsi que des œuvres vocales et chorales.

Parmi tous ces opus, citons La lanterne des morts (FH6114), Star Children (FH6131), la cantate Lady and Unicorn (FA1005) et Noctis Equi (EM6321), scène pour violoncelle. Ses talents d’orchestrateur offrent une musique colorée et raffinée au service d’un univers poétique et onirique inspiré par une fascination pour la nuit et par extension pour la mort.

 

Défenseur d’une musique ancrée sur des fondements nationaux et traditionnels, William Mathias (1934 - 1992), compatriote d'Alun Hoddinott, étudia à la Royal Academy of Music avec Lennox Berkeley. Son premier succès fut sa Sonate pour clarinette. Parmi son catalogue, on retiendra sa deuxième symphonie Summer Music (FM2712), ses trois quatuors à cordes (FM2730), ses deux sonates pour violon et piano (FM2736), des concertos pour divers instruments et des opéras : The Servants, Jonah. William Mathias est un des rares compositeurs contemporains à avoir écrit de la musique religieuse. Il est l’auteur de Let the people praise thee O God (FM2780), anthem composé pour le mariage du Prince de Galles, d’une messe Aedis Christi (FM2780), d’un motet Lux Aeterna (FM2770) et de nombreuses autres pièces chorales qui s’inscrivent dans la tradition de la musique chorale depuis Byrd et Tallis. Son écriture est fortement charpentée, avec un sens certain du rythme et une riche polyphonie sans pour autant s’écarter de la tradition.

Appartenant au même courant privilégiant l’expression personnelle dans un cadre classique, John McCabe (1939) a étudié au Royal College of Music de Manchester puis à Munich. Sa production s’étend du ballet Edward II (FM0295) à l’œuvre orchestrale : cinq symphonies (FM0310), un Concerto pour orchestre, un Concerto pour flûte et orchestre (FM0310), Notturni ed Alba ainsi que de la musique de chambre : cinq quatuors à cordes (FM0303) et les œuvres vocales. Il est en outre l’auteur de musique de scène et de musique pour la télévision (Y 8615 - Y 8635). Ses œuvres les plus récentes comprennent des pièces pour piano, Fauvel’s Rondeaux et Pilgrim pour sextuor à cordes.

Il est aussi unanimement reconnu comme un pianiste remarquable, carrière qu’il poursuit parallèlement à la composition.

 

Représentant d’une certaine forme d’éclectisme, Nicholas Maw (1935) fit ses études à la Royal Academy of Music avec Lennox Berkeley puis à Paris avec Max Deutsch et Nadia Boulanger. Tout d’abord atonale voire sérielle, la musique de Nicholas Maw ne rejette a priori aucune forme de langage, se rapprochant peu à peu du langage classique comme en témoigne Life Studies (FM3277). Écrites pour quinze instruments à cordes traités en solistes, ces huit études jouent sur les contrastes de texture que permet la disposition spatiale des interprètes.

Son écruture laisse percevoir les influences de Bartok et de Britten pour aboutir, plus récemment, à un lyrisme marquant un retour au romantisme et à l’expression des passions. Son Concerto pour violon (FM3272) est un brillant exemple de ce lyrisme retrouvé.
Citons encore quelques opus : Odyssey pour orchestre (FM3264), un Quatuor pour flûte, violon, alto et violoncelle (FM3304), les Roman Canticle (FM3304), un Trio pour piano, violon et violoncelle (FM3308) ainsi que la Sonata Notturna (FM3277).

Nicholas Maw partage ses activités entre l’Europe et les États-Unis où il enseigne.

 

Richard Rodney Bennett (1936) fut étudiant à la Royal Academy of Music avant de passer deux ans à Paris pour étudier sous la direction de Pierre Boulez puis de Olivier Messiaen.

Son œuvre est prolifique et multiforme : symphonies, concertos, opéras, musique de chambre et musique instrumentale pour solistes, chansons et musique pour chœur, musiques de films. Son langage musical découle du dodécaphonisme de Schoenberg avec toutefois une plus grande souplesse. Il n’hésite pas à mêler les genres, empruntant au jazz, au classicisme ou à la musique pop. Ses apports créèrent un langage contemporain, laissant une large place à l’improvisation telle qu’elle se pratique dans le jazz. Spells (FM3276) pour soprano, chœur et orchestre fait appel à la technique de l’ostinato, mettant en valeur la répétition des fragments du texte dans un mouvement hypnotique. Dans le domaine de la musique instrumentale, on citera son Concerto pour piano, son Concerto pour percussion solo (EM6396), ses trois symphonies, son concerto for Stan Getz, Variations on a Nursery Tune, son Concerto pour trompette et son Concerto pour saxophone (GB2704).

Ce sont probablement ses arrangements de chansons et ses activités dans la musique de jazz qui le rapprochèrent le plus du public. En 1998, Richard Rodney Bennett fut anobli pour services rendus à la musique. Il habite New York où il partage ses activités entre la musique classique et le jazz. Dans sa musique, Bennett pratique le mélange des genres avec intelligence, ce qui rend sa musique d’une écoute très abordable.


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