la guitare classique |
Le
Romantisme |
Plus
préoccupés de virtuosité que d'évolution du langage, peu de
guitaristes relèvent réellement du romantisme. Chacun, de Luigi
Legnani à Giulio Regondi cherche à briller et à se montrer à la
hauteur des exploits techniques de Hummel,
Liszt ou Paganini avec
lesquels ils ne peuvent toutefois réellement rivaliser. Il
y a toutefois de notabes exceptions, dont Caspar Joseph Mertz
(1806-1856) qui, d'origine hongroise comme Liszt et vivant à Vienne
comme Schubert, se laissera gagner par le nouveau langage, celui de
Schumann et Mendelssohn. Jouant d'une guitare munie de basses supplémentaires,
pour rivaliser avec la puissance nouvelle des pianos, il produira une
musique de grande qualité même si une partie est le fruit d'un
compromis avec des éditeurs préoccupés de conforter les goûts de
leur clientèle. Napoléon
Coste trouvera aussi un ton
nouveau plus riche que celui de son maître Sor et certaines de
ses études - comme celles de Regondi redécouvertes récemment - évoquent
des univers harmoniques proches de ceux des grands romantiques. Ils ne
peuvent rivaliser avec ceux-ci sur les grandes formes, la guitare se révélant
plus volontiers à son avantage dans des pièces brèves. Un certain nombre d'instruments anecdotiques vont voir le jour tout au long de cette période de transition : la LYRE-GUITARE, la GUITARE-HARPE... Ils ne survivront toutefois pas à la standardisation de plus en plus grande qui règne dans le monde de la facture instrumentale.
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