Notre suggestion : Roslavets

Nikolay Roslavets sortirait-il, grâce à ce superbe enregistrement, du purgatoire où il séjourne depuis trop longtemps ? Victime de l'orthodoxie stalinienne, ce compositeur ukrainien, qui fut, au tournant des années 20, une des figures les plus en vue de la vie musicale russe, doit à son engagement envers les chefs de file de la musique contemporaine, en particulier Schoenberg, d'avoir été mis au ban par ceux qui lui reprochaient d'embrasser des causes trop "bourgeoises". 

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Ars Musica (1) : Scardanelli-Zyklus

Fruit de seize années de travail, le Scardanelli-Zyklus,  du hautboïste et compositeur suisse Heinz Holliger, s'inspire du poète allemand (Johann Christian) Friedrich Höderlin (1770 - 1843). Oeuvre grave, sans être austère, ce cycle est méticuleusement construit, avec un savant mélange de jeu de miroir et de symétrie. Déjà présenté, avec beaucoup de succès, à Ars Musica, le Scardanelli-Zyklus connaît, au vu de sa qualité, une nouvelle programmation.

Ars Musica, le jeudi 29 mars 

Ars Musica (2)

Comment trouver un chemin dans la complexité de la musique écrite de la deuxième moitié du XXe siècle ? Par exemple, en tentant de cerner, au moyen de quelques repères discographiques, les différents courants qui ont pris leur essor à cette époque. C’est le propos du dossier réalisé par Anne Genette, dont nous espérons qu’il vous fera découvrir des compositeurs et des musiques inattendus.

Notre dossier : Les musiques contemporaines

Eugène Onéguine

Composé d'après une nouvelle en vers de Pouchkine, l'opéra Eugène Onéguine demeure l'opéra le plus populaire auprès des Russes, et l'opéra de Tchaïkovski le plus joué en Occident. Cette préférence se justifie car Eugène Oneguine évoque le romantisme de la jeunesse dans un environnement peuplé par des personnages représentatifs de l'âme et de la mentalité russe. Dans les mains du metteur en scène allemand Christophe Loy, la nouvelle production de La Monnaie donne un relief particulièrement sombre à l'évocation d'une Russie pétrie d'ennui et d'alcool où les personnages se débattent entre une vie faite de convention et l'envie de liberté.

La Monnaie, du 20 mars au 7 avril