Notre suggestion : Le voyage de Lucrezia

Une façon bien originale de présenter ce récital de harpe de la fin de la Renaissance. Le livret consiste en une série de lettres qu'une harpiste virtuose, Lucrezia Urbana, voyageant en Italie afin de parfaire son art, adresse à sa patronne, la marquise de Chiana. Lettres pastiches nées de l'imagination de Mara Galassi et de Diego Fratelli, elles relatent, avec beaucoup de finesse et de sens du détail, la vie musicale de cette fin de siècle à l'aube de l'ère baroque. 

Suite du commentaire de Christiane Claeys-Boùùaert

Bach : Matthäuspassion

Comment  Daniel Harding fera sonner, ce mardi 10 avril à 20 heures,  la Passion selon saint Matthieu de Bach ? Ce jeune chef  possède une nervosité de poulain. Il est capable de tout mener à un train d'enfer dans une folle débauche d'énergie. Mais il peut aussi insuffler un surcroît d'expressivité à ses solistes. Parmi ceux-ci, peu de chanteur issu du "sérail" baroqueux, mais la notable présence du merveilleux Ian Bostridge, de Thomas Mohr, de Nancy Argenta et de Brian Asawa.

Bruxelles, PBA, le mardi 10 avril à 20 heures 

Le Requiem de Brahms

"S'il plonge sa baguette magique dans le gouffre où les masses du choeur et de l'orchestre lui prêtent leur puissance, nous pouvons alors nous attendre à des aperçus plus merveilleux encore des mystères du monde des esprits" Plus que toute autre, la partition de Ein deutsches Requiem réalise cette prophétie de Schumann adressée au jeune Brahms. Construit sur des versets tirés de l'Ancien et du Nouveau Testament, le Requiem allemand n'a aucun point commun avec la liturgie catholique. L'Orchestre Philharmonique de Liège nous offre, par deux fois (à Liège, vendredi 6 avril et à Namur, mercredi 4 avril), l'occasion d'entendre cette oeuvre réputée.

L'Orchestre Philharmonique de Liège
La Philharmonique de Namur 

Eugène Onéguine

Composé d'après une nouvelle en vers de Pouchkine, l'opéra Eugène Onéguine demeure l'opéra le plus populaire auprès des Russes, et l'opéra de Tchaïkovski le plus joué en Occident. Cette préférence se justifie car Eugène Onéguine évoque le romantisme de la jeunesse dans un environnement peuplé par des personnages représentatifs de l'âme et de la mentalité russes. Dans les mains du metteur en scène allemand Christophe Loy, la nouvelle production de La Monnaie donne un relief particulièrement sombre à l'évocation d'une Russie pétrie d'ennui et d'alcool où les personnages se débattent entre une vie faite de convention et l'envie de liberté.

La Monnaie, du 20 mars au 7 avril