Notre suggestion : Messiaen

La première apparition du Berliner Philharmoniker dans l'oeuvre d'Olivier Messiaen provoquera quelques solides réévaluations dans la riche discographie de la Turangalîla-Symphonie. Plus que toute autre partition, cette symphonie possède de fortes affinités avec le post-romantisme. Créé en 1949 à Boston sous la direction de Leonard Bernstein, cet hymne épique à la vie et à l'amour demande un orchestre luxuriant à la percussion très fournie auquel s'ajoutent deux solistes : un piano, très virtuose, et des ondes Martenot. Au premier abord, certains regretteront le brillant, le tranchant et la couleur caractéristiques des orchestres français. Mais ce que la tradition germanique du Berliner Philharmoniker apporte à l'ouvrage est incomparable.  

Suite du commentaire de Benoit van Langenhove

Le Printemps baroque du Sablon

Le premier week-end du Printemps baroque du Sablon commence en force. Deux concerts occuperont la soirée d'ouverture, le 20 avril : durant le premier, à 20 heures, Jordi Savall oscillera entre "ange et diable" avec des musique de Marin Marais et Antoine Forqueray et, à 22 heures 15,  Paul Van Nevel et l'Ensemble Huelgas chanteront des Lamentations  signées Elzear Genet et Lassus. Et soyez en forme pour le bal du lendemain, car un maître de danse espère vous faire danser la Courante et la Sarabande jusqu'au dimanche matin.

Le Printemps baroque du Sablon 
Bruxelles, Conservatoire, 20 heures  
Bruxelles, N.D. de la Chapelle, 22h15

Sacrées voix

La voix, instrument premier, porteur, s’est imposée à travers le monde comme lien privilégié avec les esprits et les dieux. Cri, chant, râle, souffle, récitation, psalmodie, incantation : la voix humaine a servi de vecteur essentiel dans toutes les religions et les pratiques rituelles du monde, secondée ou non par un apport instrumental. Il nous a semblé intéressant de rassembler une discographie représentative, quoique non exhaustive, de ces expressions vocales tournées vers le sacré.

Notre dossier 

Madame Butterfly est le plus triste des opéras de Puccini, tout à la fois teinté de mélancolie et de crainte. L'héroïne n'est pas seulement victime d'un amour dans lequel elle n'a su voir clair, ainsi que de l'univers dans lequel elle s'enferme mais  elle est également  victime de son caractère d'acier : elle affronte la mort comme elle affronte sa famille qui la renie. Dans cet opéra, Puccini crée une atmosphère unique, insolite où se font sentir les influences mélodiques japonaises.

L'Opéra Royal de Wallonie, du 13 au 21 avril