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Notre choix : Finzi

2001 fut l'année du centenaire de la naissance du compositeur anglais Gerald Finzi. Cet événement passa presque inaperçu sur le continent mais il fut commémoré dignement outre-Manche et donna naissance à cet enregistrement, nous offrant l'occasion de nous faire une opinion de cette oeuvre méconnue. La plupart des mélodies de Finzi ont été conçues pour être accompagnées au piano, l'éditeur de ce disque s'est donc adressé à quelques compositeurs anglais bien vivants pour leur demander d'orchestrer les parties de piano. Dans l'ensemble, c'est une réussite.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Pouchkine et Tchaïkovski

La Dame de Pique date de 1890. Avant dernier opéra des 10 opéras composés par Tchaïkovski, il est, avec Eugène Onéguine, un des rares opéras resté à l'affiche. Deux grandes influences planent  sur la partition: celle du Don Giovanni de Mozart qui sert de modèle pour une construction qui alterne les moments de tensions et les scènes de divertissements.  L'autre grande influence est Wagner. Quand on connaît le peu d'estime que Tchaïkovski avait pour le maître de Bayreuth, la chose pourrait étonner. Mais Tchaïkovski était réceptif à ce que l'air du temps pouvait lui apporter. La Dame de Pique est l'opéra de Tchaïkovski le mieux construit sur un canevas de leitmotive.

Liège, Opéra Royal de Wallonie, du 15 au 26 février

Aïda à La Monnaie

Aïda est l'opéra de Verdi le moins connu. Cette affirmation peut paraître paradoxale pour une partition qui fait la joie des publics de tous les opéras en herbe de la terre. Et c'est là que réside le terrible malentendu d'Aïda : le grand public y voit un opéra à grand spectacle, quand le mélomane y entend une succession de scènes intimes qui traitent du conflit insoluble entre l'éthique et la nature, entre la loi morale et les exigences de la vie, un drame où l'amour, la jalousie, le devoir, l'honneur et la trahison se heurtent terriblement.

Bruxelles, La Monnaie, du 30 janvier au 17 février
Notre dossier Aïda
Le site de La Monnaie
Critique de Martine Dumont-Mergeay dans La Libre

Charmes nordiques

 À côté du lied allemand et de la mélodie française, il existe des territoires moins fréquentés par les interprètes et les mélomanes. Cet élitisme fécond en préjugés réduit, par exemple, les répertoires mélodiques du Nord, d'Europe centrale ou du monde anglo-saxon à des apparitions exceptionnelles (et commercialement insignifiantes) dans les salles comme chez les disquaires. Ce dossier ne vise évidemment pas l'exhaustivité; il ne se réfère qu'à ce qui est - ou a été - porté au disque. Et qui ne constitue, si on en croit les répertoires d'ouvres, qu'une partie assez modeste de la production totale des compositeurs nordiques. Il s'agit en effet d'un genre considérablement pratiqué, sans doute parce qu'il a correspondu à un des modes les plus accessibles et les plus populaires de la pratique musicale dans ces régions.  

Charmes, histoire et discographie de la mélodie nordique - 3^e partie