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Notre choix : Rheinberger

Peu connue dans les pays francophones, la musique de Josef Rheinberger ne connaît pas une telle indifférence outre- Rhin. Sa musique pour orgue se situe entre l'oeuvre de Félix Mendelssohn et celle de Max Reger, plus romantique que le premier, plus conservateur que le second.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Des hivers en  ouverture du printemps

Le slogan n'est plus utilisé mais, à ses débuts, Ars Musica s'est présenté comme le festival du printemps de la musique contemporaine. Alors disons que cette année, le printemps s'ouvre avec le cycle des Hivers d'Hugues Dufourt. Compositeur, mais aussi  agrégé de philosophie et professeur à l'École Pratique des Hautes Études de Paris, Dufourt s'avoue un boulimique d'orchestre, "dévorant tous les styles d'écriture qui me tombaient sous la main".  Au travers de quatre tableaux (Poussin, Rembrandt, Bruegel, Guardi), Dufourt se distancie et interroge l'histoire et les grands thèmes de l'existence comme la solitude, le temps ou l'idée de la nature.

Bruxelles, Halles de Schaerbeek, le 7 mars à 19 heures
Notre dossier Ars Musica
Biographie et discographie d'Hugues Dufourt

Le Quintette de  Mernier aux Midis en musique

Cette pièce a été écrite préalablement pour accompagner un film muet de 1914 intitulé Amore pedestre et réalisé par Marcel Fabre. Au moment de la composition de cette musique, Benoit Mernier prévoyait une exécution indépendamment du film. Pour que cette musique puisse avoir une vie autonome, il fallait cependant réaliser quelques aménagements. Certaines idées ont été développées, certains passages trop anecdotiques supprimés pour que la forme soit valide par elle-même. Ce quintette tente donc une conjonction entre une rhétorique ayant un sens par elle-même - puisque déterminé par l'action d'un film et le caractère de ses personnages - et un travail plus organique - donc plus abstrait - dans lequel des éléments sont appelés à se développer, se recycler ou se reproduire. Le Quintette pour clarinette et cordes de Benoit Mernier sera interprété par Jean-Michel Charlier et le Quatuor Danel.

Woluwe-St-Lambert, UCL, Auditoires Lacroix, le mardi 5 mars 2002 à 13 heures

Double concerto de Brahms

Le Double Concerto de Brahms n'a pas la popularité des concertos pour piano ou violon. Il est vrai que le compositeur utilisait là un effectif peu courant à l'époque romantique. Les deux instruments solistes s'enroulent autour de l'orchestre et se maintiennent l'un par rapport à l'autre dans un parfait équilibre, tantôt dialoguant, tantôt s'unissant, tantôt se relayant. Dernière oeuvre symphonique de Brahms, ce concerto est d'humeur sombre. L'oeuvre signe aussi la réconciliation de Brahms avec le violoniste Joachim, après plusieurs années de silence. Ce concerto nous donne l'occasion d'entendre ou de découvrir la jeune génération des instrumentistes français : Renaud et Gautier Capuçon.

Bruxelles, PBA, le jeudi 7 mars à 20 heures
Luxembourg -ville, Conservatoire, le vendredi 8 mars à 20 heures
Liège, Salle Philharmonique, le samedi 9 mars à 20 heures