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Notre choix : Haendel

A l'aube des années 90, Trevor Pinnock et Nikolaus Harnoncourt avaient confié au disque leur vision de Belshazzar. Il semble, à l'écoute de cette nouvelle gravure, qu'aucune nouvelle interprétation ne puisse venir concurrencer ces deux anciennes versions marquées par quelques rides. Inévitablement, notre sensibilité évolue en fonction des découvertes de la musicologie et de leur application dans la pratique musicale. Il était donc légitime d'espérer un renouvellement dans la façon d'appréhender un oratorio dont on regrette qu'il n'ait jamais récolté le succès qu'il mérite grâce à son invention mélodique sans cesse jaillissante, à sa puissance dramatique et à sa solide architecture.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Arditti en exploration

Un Ars Musica sans le Quatuor Arditti, c'est comme le Festival de Glyndebourne sans son pique-nique ou le Festival de Cannes sans ses starlettes : un crime de lèse-tradition. Cette année, le programme du quatuor britannique confronte trois jeunes compositeurs (l'Australienne Mary Finsterer, Alberto Posada et l'Espagnol Ignacio Miró-Charbonnier)  à l'esthétique de deux grands noms de l'avant-garde américaine: Ruth Crawford Seeger et Eliott Carter.

Bruxelles, Halles de Schaerbeek, le 9 mars à 20 h 30
Notre dossier Ars Musica

Le clavecin hier et aujourd'hui

Une fois de plus, les églises de Tourinnes-la-Grosse et d'Upigny vont retrouver, pour cinq concerts exceptionnels, un public composé avant tout de fervents amateurs de clavecin auxquels, au fil des années, se joignent de non moins fervents amateurs de musique baroque. Car, si le clavecin est l'instrument-roi de ce mini-festival, d'autres instruments dont la sonorité se fond suavement avec celle de l'instrument à clavier sont également conviés à cette fête auditive. Le dimanche 10 mars, à l'Eglise d'Upigny, Betty Bruylants au clavecin, Gérard Noack à la flûte traversière et Ingrid Procureur à la harpe, franchiront les frontières du temps et nous inviteront à savourer des pages d'auteurs aussi divers que Hummel, Donizetti, Ibert, Velev et Sneyers. Les œuvres de ces deux derniers compositeurs, écrites spécialement pour cet ensemble, seront créées à cette occasion.

Notre dossier "Le clavecin à Tourinnes"
Le site des "Amis du clavecin

Double concerto de Brahms

Le Double Concerto de Brahms n'a pas la popularité des concertos pour piano ou violon. Il est vrai que le compositeur utilisait là un effectif peu courant à l'époque romantique. Les deux instruments solistes s'enroulent autour de l'orchestre et se maintiennent l'un par rapport à l'autre dans un parfait équilibre, tantôt dialoguant, tantôt s'unissant, tantôt se relayant. Dernière oeuvre symphonique de Brahms, ce concerto est d'humeur sombre. L'oeuvre signe aussi la réconciliation de Brahms avec le violoniste Joachim, après plusieurs années de silence. Ce concerto nous donne l'occasion d'entendre ou de découvrir la jeune génération des instrumentistes français : Renaud et Gautier Capuçon.

Bruxelles, PBA, le jeudi 7 mars à 20 heures
Luxembourg -ville, Conservatoire, le vendredi 8 mars à 20 heures
Liège, Salle Philharmonique, le samedi 9 mars à 20 heures