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Notre choix : Bach

Les titres racoleurs n'ont jamais eu mes faveurs et j'avoue que la pochette, au graphisme plutôt lourd et ses surcharges Les fils de Bach : Quatre concertos du "Sturm und Drang", ont tout pour me donner quelques boutons. Qui donc, dans le grand public visé par un tel slogan, sait ce qu'est le "Sturm und Drang"... encore que cela fasse bien de le placer entre la poire et le fromage. En bon français, cela veut dire "orage et passion" et il n'est pas inutile de rappeler que c'est la désignation d'un courant qui enflamma l'Europe artistique et littéraire au milieu du XVIIIe siècle. Voilà, ce moment d'humeur passé, je découvre un disque bien agréable avec deux concertos de Jean-Chrétien Bach, édités à Riga et dont il n'est pas certain que ce fut de Jean-Chrétien.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Un large voyage dans la littérature européenne du clavecin nous est proposé par Gustav Leonhardt à la Chapelle Protestante de Bruxelles : de l'Angleterre (Dowland) en passant par les Provinces Unies (Sweelinck), le Royaume de Naples (Scarlatti) et la France (Forqueray). Mais c'est de la péninsule ibérique que viendront les découvertes avec des pièces de musiciens inconnus comme Pablo Bruna (1611-1679) un virtuose de l'orgue aussi connu sous de nom de "El ciago de Daroca",  Juan Bautista José Cabanilles (1644-1712) compositeur prolifique et organiste à la cathédrale de Valence, Antonio Martin y Col ou Manuel Blasco de Nebra (1750-1784).

Bruxelles, Chapelle Protestante, le mercredi 10 avril, 20 heures 

Les Muffatti

Les Muffatti seront en concert ce jeudi à 20h30 en l'Eglise protestante du Botanique, boulevard bischoffsheim à Bruxelles. Le programme comprend des oeuvres de A. Corelli, J. S. Bach, M.-A. Charpentier, J. Rosenmüller et G. Muffat.

Renseignements : 02 / 538 77 79 ou amstramgramasbl@hotmail.com

Cavalleria rusticana et I Pagliacci

L'Italie, avec le courant vériste, allait être un des lieux principaux du rejet de la complexité symphonique wagnérienne et de sa mythologie si éloignée de la réalité. Même si l'on trouve dans Carmen un antécédent marquant, le facteur déterminant qui imposa le style vériste sur les scènes lyriques a été le succès prodigieux de l'opéra en un acte Cavalleria rusticana (1890) de Mascagni. La brutalité de ce drame sicilien de la jalousie donnait au spectateur une impression de force émotionnelle. Le I Pagliacci (1892) de Leoncavallo poursuit dans la même veine de mise en évidence de simples personnages issus du monde de la rue. L'histoire, cette fois, s'inspirerait d'un fait divers survenu en Calabre (la production de La Monnaie place l'opéra en Sicile)  : le responsable d'une petite troupe de théâtre ambulant tue sur scène sa femme et le jeune homme qui lui faisait la cour. Cet opéra constitue un remarquable usage du procédé du "théâtre dans le théâtre"et de la mise en abyme d'une comédie.

Bruxelles, Cirque Royal, du 2 au 20 avril
Le site de La Monnaie