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Avant tout, il s'agit d'expliquer de
quelle version du Requiem de Fauré nous parlons aujourd'hui. La
partition a connu une lente gestation entre octobre 1887 et
l'édition Hamelle en 1901. Une première version fut créée à
l'Eglise de la Madeleine à Paris à l'occasion de l'enterrement
d'un architecte alors célèbre : Emmanuel Lessoufaché.
L'orchestre était composé de quelques cordes (harpe, altos,
violoncelles, contrebasses et violon solo pour le sanctus), des
timbales et de l'orgue. Cette version, longtemps ignorée, a
connu récemment une nouvelle réhabilitation et a été enregistrée
par Herreweghe en 1988. Diverses interprétations autour de 1890
donnent à Fauré l'occasion de tester une nouvelle orchestration
par l'ajout de cuivres (trompettes, cors et trombones). A
l'occasion d'une édition, en 1901, Fauré introduit des violons,
des cors supplémentaires, des flûtes, des clarinettes et des
bassons. Avec ses moyens renforcés, la dynamique générale a été
poussée vers le forte. Cette orchestration a été pendant
longtemps la seule version diffusée et interprétée. C'est
celle-ci
celle-ci qu'Herreweghe vient d'enregistrer.
Suite du
commentaire de Benoit van Langenhove |