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Notre choix : Soler

J'avoue n'avoir pas été, d'emblée, passionné à l'idée de devoir écouter les premiers volumes de cette nouvelle intégrale des sonates pour clavier du Padre Antonio Soler. Isidro Barrio est à peine connu chez nous et, hormis les beaux volumes enregistrés par Patrick Cohen chez Glossa, les Sonates de Soler m'ont toujours paru être des "bis" tant la diffusion qui en était faite se limitait à quelques numéros, un peu ressassés avouons-le ! Dès les premières sonates de cette nouvelle intégrale, il m'a semblé qu'un monde sonore s'ouvrait devant moi. Bien entendu, l'ombre de Scarlatti plane sur ces pages mais, au contraire de ce qui fut affirmé souvent, l'oeuvre de Soler n'est pas qu'une copie servile de celle du maître napolitain.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

La Damnation de Faust de Berlioz

Comme beaucoup de romantiques, Berlioz devait succomber aux charmes du premier Faust de Goethe lors de la parution de la traduction en français par Gérard de Nerval en 1828. La réaction immédiate du compositeur donna naissance aux Huits scènes de Faust. Retouchées ou retravaillées à des degrés divers, ces scènes serviront de base au projet de La Damnation de Faust de 1846. La partition porte le sous-titre de "Légende dramatique". Mais de quel dramatisation s'agit-il ? La logique dramatique n'y est pas celle du théâtre, mais celle d'un auditeur doué d'une imagination capable de le libérer de tout environement physique et de partir avec le compositeur sur l'éclair de la pensée, passant de scène en scène. En 1898, bien après la mort de Berlioz, Raoul Gunsbourg eut l'idée de créer une version scénique à l'Opéra de Monte-Carlo. Le succès fut immense et d'autres productions à succès imposèrent l'ouvrage dans le monde lyrique. C'est à cette tradition que se réfère la Monnaie pour présenter cette partition en représentation avec la participation de José van Dam et de Suzanne Graham.

La Monnaie, du 4 au 30 juin

Orphée made in Offenbach

Créée à Paris en 1858, l'Orphée aux enfers d'Offenbach ne connaît pas moins de deux cent vingt-huit représentations en un an. Elle est remanié avec succès en 1874. Orphée est la première oeuvre vocale de grande dimension d'Offenbach. On y trouve déjà tous les ingrédients du succès : les citations, les effets musicaux qui soulignent et prolongent une action, la musique brillante et, surtout, un sens aigu de la dramaturgie.

Notre dossier Offenbach

Notes de musique et amitié

L'exposition présentée à la Bibliothèque Wittockiana propose un sujet rarement abordé par la littérature musicale et les expositions : celui de l'amitié entre artistes, vue au travers des dédicaces de leurs oeuvres. Cette exposition se structure autour de plusieurs pôles : le rôle éminent joué à Bruxelles en faveur de la musique nouvelle par les cercles des XX et de La Libre Esthétique; les Ballets russes de Diaghilev; le Groupe des Six et leurs amis écrivains. Signalons aussi l'édition d'un excellent catalogue rédigé par Malou Haine, Conservateur du Musée des Instruments de Musique (MIM) et Adrienne Fontainas, Commissaire de l'exposition.

Quelques notes de musique et d'amitié. Partitions musicales dédicacées : de César Franck à Pierre Boulez.
Bruxelles, Bibliothèque Wittockiana, du 8 mai au 14 septembre 2002.