Édition du 27 septembre 2002

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Travers-sons paraît tous les 20 du mois.

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Notre choix : Duarte

John Duarte a consacré sa carrière de compositeur à écrire de la musique pour la guitare. Ceci explique la relative confidentialité de sa musique. Ce disque met en valeur le talent de John Duarte à créer des ambiances caractéristiques sans tomber pour autant dans le pastiche. Sans prétendre à des sommets de complexité, il écrit la musique qu'il a envie d'entendre en artisan consciencieux.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Elektra à La Monnaie

Elektra marque la plus grande avancée de Richard Strauss dans la musique moderne. Le musicien écrit ici sa partition la plus audacieuse (avec des passages allant de la polytonalité à l’atonalité) et sans doute la plus dramatique. Car l’opéra, dont l’action s’intensifie dans un crescendo habilement construit est d’une violence démesurée. Strauss avouait lui-même qu’Elektra représentait « l’extrême limite de la capacité d’audition des oreilles d’aujourd’hui [1909] ».

La Monnaie, du 17 septembre au 6 octobre 2002
Une introduction à Elektra.


Bernard Lemmens joue Marie Jaëll

Entreprise courageuse que d'interpréter la Chanson berçante et les Feuillets d'album de Marie Jaëll, une pianiste alsacienne qui fut une grande amie de Liszt, lequel lui vouait une très grande admiration autant pour son talent d'interprète que pour celui de compositeur. Maillon important dans la diffusion de la technique pianistique en France (elle y consacra la dernière partie de sa vie et laissa de nombreux ouvrages à ce sujet), Marie Jaëll s'adonna à la composition en étudiant avec Franck et Saint-Saëns. Il semble toutefois que le grand courant romantique ait eu l'influence la plus profonde sur ses compositions qui évoquent davantage Schumann ou Liszt. La suite du programme comprendra des oeuvres de Cécile Chaminade, Scriabine et Liszt.

Villers-la-ville, Eglise romane, le dimanche 29 septembre à 17 heures
Notre dossier Festival de Wallonie

Alberic Magnard : 1e Symphonie

La redécouverte de l'oeuvre d'Alberic Magnard (1865 - 1914) est toute récente mais désormais acquise. Son oeuvre symphonique possède un sens parfait des proportions et de l'équilibre formel, mais surtout un sens mélodique au souffle ample. La 1e symphonie est l'oeuvre d'un compositeur juvénile de 24 ans. Elle se situe, chronologiquement entre la Symphonie de César Franck et celle d'Ernest Chausson. Composée dans l'ombre de son ami et mentor Vincent d'Indy, elle suit l'usage de thèmes cycliques. Et en dépit des dettes à Wagner et Franck et de quelques gaucheries d'écriture, rien ne vient véritablement altérer la vitalité étonnante de la partition. En complément de programme, l'OPL donnera, avec en soliste Nicolas Angelich,  le (trop ?) célèbre Concerto pour piano et orchestre n°2 de Rachmaninov.


Bruxelles, PBA, le jeudi 26 septembre à 20 heures
Liège, Salle Philharmonique, le vendredi 27 septembre à 20 heures.

 

   

 

 

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