Édition du 12 novembre 2002

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Notre choix : Gravicembalo

Comme le titre de ce récital ne le précise pas, cet enregistrement est entièrement consacré à un instrument : le gravicembalo col piano e forte ou autrement dit, l'ancêtre de tous les pianos. C'est sur une copie d'un instrument de Bartolomeo Cristofori que Luca Guglielmi a choisi de nous faire entendre des sonates de compositeurs de la première moitié du XVIIIe siècle susceptibles d'avoir touché les prototypes de pianos. Ces instruments apportaient avec eux une petite révolution puisqu'ils permettaient de varier l'intensité du son, ce qui n'est pas possible à l'orgue et au clavecin. Ils étaient munis de marteaux, ce qui signifie que les cordes n'étaient plus pincées mais frappées. Le gravicembalo utilisé pour le présent enregistrement possède une sonorité qui évoque le timbre cristallin du clavecin tout en ayant un mode de production sonore moelleux et des résonances plus importantes. Il s'écoute agréablement et nous gratifie de nuances raffinées.

Suite du commentaire de Anne Genette

Symphonies en quatuor

Avant la diffusion de la musique via les ondes ou les enregistrements, les mélomanes découvraient les partitions symphoniques au travers d'arrangements ou de réductions pour petits ensembles. Ainsi, l'Ensemble Solstice nous propose des symphonies de Haydn et de Mozart arrangées pour violon, flûte, violon et violoncelle par Johann Nepomuk Hummel.

Bruxelles, Bibliothèque Royale, le 14 novembre à 12h30
Mont-sur-Marchienne, Eglise St-Paul, le samedi 16 novembre à 20 heures
Namur, Maison de la poésie, le dimanche 17 novembre à 11 heures
Louvain-la-Neuve, Auditoires Socrate, le mardi 19 novembre à 13 heures


Satirique Satie

Présenté à bureaux fermés la saison dernière au Rideau de Bruxelles, Drôle tendre et ironique, Satie le solitaire en trois dimensions est repris cette saison pour treize représentations. Le musicien Erik Satie était aussi homme de lettres. Moins célèbres que les Gnossiennes ou les Gymnopédies, les écrits montrent un compositeur d'une rare intransigeance qui dissimule ses convictions dans des plaisanteries dignes d'Alphonse Allais. Correspondance, aphorismes sur la vie des hommes et des chiens, critiques virulentes sur ses contemporains et lettres ouvertes adressées aux journaux sont autant d’occasion de (re)découvrir cet artiste "né si jeune dans un monde si vieux".

Bruxelles, Studio du PBA, jusqu'au 16 novembre.
Le site du Rideau de Bruxelles

La Musique anglaise

Distante de quelques kilomètres à peine de nos frontières, l'Angleterre représente pour la plupart des continentaux que nous sommes un monde lointain et mystérieux. Sur le plan culturel, de grands noms nous sont familiers mais dans un domaine tel que celui de la musique, on ignore trop souvent la générosité créatrice d'un grand nombre de compositeurs dont l'œuvre mérite bien plus qu'un intérêt condescendant. Au cours des mois à venir, notre collaboratrice Anne Genette nous invitera à découvrir, siècle après siècle, l'incroyable richesse que peut revendiquer l'Angleterre en matière de musique.

Notre dossier "Musique anglaise"

 

 

Ballata de Francesconi

© La Monnaie - Matthias Horne

 

 

À la demande de la Monnaie, Luca Francesconi a composé Ballata, un nouvel opéra, sur un livret d’Umberto Fiori. L’oeuvre est basée sur The Rime of the Ancient Mariner de Samuel Taylor Coleridge : un vieux marin raconte à un jeune passant comment il a vu mourir tout l’équipage de son navire après que, sans raison, il eut tué un albatros, et comment il sera ensuite confronté en mer avec la Mort et sa compagne, la Vie-en-la-Mort... Ballata, c'est une métaphore violente et puissante de la condition humaine contemporaine, en deux mots : l'homme abandonné par les certitudes de la foi, et déçu par les promesses de certitude de la science.

Notre dossier Ballata
Le site de la Monnaie

 

 

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