Édition du 25 avril 2003

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Notre choix : Ustvolskaya

Ce ne sont pas les deux concertos de Chostakovitch qui retiendront ici notre attention. Oeuvres pleines d'énergie, elles ont à leur actif une discographie abondante que cet enregistrement, même si de qualité, ne révolutionne pas fondamentalement. Par contre, le Concerto pour piano, timbales et cordes de Galina Ustvolskaya mérite plus qu'un détour. Cette oeuvre en un mouvement, dont la durée n'excède pas le quart d'heure, bouleverse par l'économie de moyens avec laquelle il est écrit et la force qu'il dégage.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Bozar en fêtes

Pour la troisième année consécutive, Bozar, nouveau nom du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, fait la fête en ce dimanche 27 avril 2003. Tôt le matin, tard le soir ou durant toute la journée, vous êtes invités à découvrir la nouvelle saison, au fil d’une multitude d’activités culturelles et ludiques pour toute la famille : concerts classiques, de jazz et de musiques du monde, films, pièces de théâtre, visites guidées. A vous de choisir : les zarzuelas espagnoles en compagnie des Talens Lyriques, de Christophe Rousset et de Maria Bayo, l'Orchestre National de Belgique, dirigé par Paul Goodwin, avec la violoncelliste Marie Hallynck, la Choraline, le Chœur de Jeunes de Namur, le Chœur des Jeunes de la Monnaie, Aurore Grailet, Anneleen Lenaerts. Le pass pour la journée vous ouvre également les portes des expositions. La Fête au Palais, c’est une occasion unique de visiter le Palais dans ses moindres recoins et de faire connaissance avec une programmation de qualité. Cerise sur le gâteau : Travers-sons vous attend dans son stand.

Bruxelles, Bozar, le dimanche 27 avril de 10 h à 22 h 30

 

Il Re pastore

Le livret d'Il Re pastore exploite un épisode de l'expédition d'Alexandre le Grand en Asie. Sur toile de fond historique, un conflit se joue entre raison d’État et sentiments personnels : après avoir libéré la ville phénicienne de Sidon du tyran Straton, Alexandre le Grand fait monter sur le trône Amintas, le successeur légitime qui a survécu comme berger sous l’usurpateur, mais Amintas n’accepte le pouvoir qu’à la condition de ne pas devoir renoncer à son amour pour Elisa. Le "dramma per musica" écrit par Métastase en 1751 fut utilisé une vingtaine de fois avant Mozart. Il Re pastore n'est pas destinée à la scène : c'est une serenata, autrement dit un oratorio sur un sujet profane, musicalement apparenté à l'« opéra séria ». Le caractère concertant de la partition est évident à la lecture de certains airs. La musique de Mozart s'adapte à merveille à l'atmosphère arcadienne du livret, dont les tableaux pourraient avoir été peints par Nicolas Poussin.

Bruxelles, la Monnaie, du 23 avril au 4 mai

Le bal baroque

C’est devenu une tradition maintenant, le festival du Printemps baroque du Sablon débute avec l’un des divertissements les plus appréciés de toutes les cours d’Europe du XVIIIe siècle : la danse. Vous souvenez-vous des pas de la Sarabande, où placer le petit saut de la Gavotte, comment tenir vos bras avec grâce ? Vous souvenez-vous de la fièvre de ce samedi soir, cette nuit où vous avez tous dansé en cercle, parés de vos atours splendides, poudrés à point ? Venez essayer le raffinement des pas du menuet, de la gigue ou plus difficile encore de la sarabande, au bal baroque animé par les musiciens de l’ensemble Illico Presto.

Bruxelles, Conservatoire, le 26 avril à partir de 21 h


 

 

Concert Mozart

L’histoire de la Symphonie concertante K. 297b est exceptionnellement aventureuse et parsemée de points encore obscurs. Derrière elle se profile le «fantôme» d'une Symphonie pour flûte, hautbois. Au printemps 1778, trois membres de l’orchestre de la cour de Mannheim séjournent à Paris en même temps que Mozart : le flûtiste Wendling, le hautboïste Ramm et le bassoniste Ritter. A la demande de Jean LeGros, responsable des Concerts Spirituels à Paris, Mozart compose une symphonie concertante pour ses amis. Àpartir de ce moment-là se perd toute trace de la Symphonie, qui ne réapparaît soudainement qu'en 1905 : mais la formation originelle du quatuor de solistes était modifiée: hautbois, clarinette (à la place de la flûte) cor et basson. Quand et pourquoi Mozart avait-il apporté cette modification des instruments solistes? Cela ne fut pas éclairci alors et ne l'est toujours pas aujourd'hui. Cette Symphonie sera donnée en compagnie du ballet d'Idomeneo, de l'air Ch'io mi scordi di te... Non tener, amato bene et du 5e concerto pour violon par l'Orchestre de la Monnaie sous la direction d'Ono.

Bruxelles, le samedi 26 avril à 20 heures
Liège, Salle Phlilharmonique, le mercredi 30 avril à 20 heures

 

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