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Notre choix : d'India

À première vue, cet enregistrement est consacré aux madrigaux et canzonettes de Sigismondo d'India. Ne vous laissez pas égarer par le titre : ici, vous découvrirez bien plus que de la musique vocale. En effet, Jean Marc Aymes a eu la bonne idée de glisser entre un choix très varié de pages chantées quelques pièces instrumentales de compositeurs contemporains du maître napolitain. Cette mise en contexte permet de percevoir les caractéristiques communes à ce langage puissamment expressif, usant du chromatisme pour faire naître l'émotion au coeur de l'auditeur. Le compositeur flamand Jean ou Giovanni de Macque, dont on peut entendre ici la Seconda Stravaganza, compta parmi ses élèves Sigismondo d'India, Ascanio Mayone et Giovanni Maria Trabaci. Ces deux derniers occupèrent des postes d'organistes à la cour du vice-roi de Naples, s'influençant mutuellement.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Concours Reine Élisabeth 2003

Et nous voilà reparti pour une nouvelle session du Concours Musical International Reine Élisabeth de Belgique, consacré cette année au piano. Comme en 2001, nous suivrons de près le concours en vous donnant toutes les informations nécessaires. Notre petit plus sera la possibilité offerte au large public d'amateurs et de curieux du Concours de se familiariser et de préparer les partitions présentées par les candidats lors de cette session ou de prolonger ensuite les découvertes ou les révélations de répertoire au travers d'une très large vidéo et discographie.

Bruxelles, du 8 mai au 7 juin
Notre dossier "Concours Reine Élisabeth"

Chostakovitch

La mort de Staline, en 1953, le même jour que l'infortuné Prokofiev, apporta un moment de détente dans le strict contrôle des arts. La Dixième symphonie de Chostakovitch, écrite en 1953, est considérée, au travers des confidences du compositeur recueillies par Solomon Volkov, comme une célébration amère de la mort du dictateur soviétique. Le deuxième mouvement, un allegro, est censé être un portrait de Staline. Peu de portraits contiennent ce volontarisme inhumain, implacable, cette fureur diabolique : c'est l'image du mal à l'état pur. En contraste avec cette oeuvre sombre, Armin Jordan, l'Orchestre Philharmonique de Liège et Eric Le Sage donneront le Concerto pour piano n°23 en La majeur KV.488 de Mozart.

Liège, Salle Philharmonique, le vendredi 9 mai à 20 heures

Das Rheingold

Le Ring de Richard Wagner implique plus que la vie. Son épopée de près de quinze heures se déploie dans un monde plus vaste que n'importe quel autre opéra, de la fureur surhumaine à l'héroïsme individuel autodestructeur. Aucun autre opéra ne donne base à une aussi vaste exégèse : au cours du temps, les mises en scène l'ont présenté comme le drame universel des vérités éternelles sur l'amour et la mort ou comme la parabole de l'effondrement du haut capitalisme. Au commencement du Ring, au commencement du Rheingold était l'eau, la nature intacte. Mais Alberich, le gnome et Wotan, le dieux lumineux, se sont rendus coupables en se lançant dans une quête égoïste du pouvoir. Tous deux commettent un vol pour obtenir l'anneau, tous deux se cramponnent convulsivement à la puissance qui s'exprime à travers l'anneau. Pour la première fois à Liège, l'Opéra Royal de Wallonie se lance dans la grande aventure de l'édification en trois saisons de ce monument de l'art lyrique. Une aventure à suivre de près.

Liège, ORW, Das Rheingold du 2 au 10 mai
Die Walküre, du 15 au 27 juin