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Notre choix : Ferrari

Né à Reggio Emilia vers 1603, Benedetto Ferrari connaît une vie mouvementée qui le conduit vers les grands foyers culturels de son temps, précédé de sa réputation de poète, compositeur et virtuose du théorbe. Il s'adonne bien sûr au genre encore nouveau de l'opéra mais il publie également trois livres de Musiche a voce sola qui constituent la source de cet enregistrement, un témoignage magnifique de l'évolution de la monodie italienne au début de l'ère baroque. En outre, Ferrari développe une sensibilité particulière qui lui fait mettre en évidence paroles et sentiments au travers d'artifices techniques raffinés et d'une exquise délicatesse (dissonances, tensions harmoniques, basses obstinées...). Il fallait une voix d'exception pour traduire le raffinement extrême de ces pages où poésie et musique ne font qu'un. Et c'est bien d'une voix exceptionnelle qu'il s'agit, en l'occurrence celle de Philipe Jaroussky, ce jeune contre-ténor français dont les récentes apparitions en concert ont été unanimement saluées par le public et la critique.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Festival des Midis-Minimes

Au travers de la répartition du Festival des Midis-Minimes par cycles tout au long de l’été, trois thèmes plus spécifiques seront développés. Ainsi, du 29 juillet au 5 août, une thématique "musique sacrée" vous permettra notamment de réentendre la Missa Brevis de Chris Christoffels par I Musici Brucellensis, de découvrir les chants liturgiques de l’église catholique du Pieve de la Serra en Corse et d’écouter l’ensemble vocal médiéval De Caelis. Des chants polyphoniques du XVe, des motets italiens du début du XVIIe (Strozzi, Frescobaldi, Cavalli, Rossi, des cantates de Bach (BWV 39, 155 & 163), sont autant de manifestations du sacré à travers l’art des sons.

Notre dossier "Festival des Midis-Minimes"

Ouverture du Festival de Stavelot

Après la traditionnelle Messe des Artistes en l’église Saint-Sébastien, le Festival de Stavelot transforme l’Abbaye Saint-Remacle en de multiples salons qui résonnent des partitions romantiques de compositeurs séduits par Paris. C'est en pleine "guitaromanie", cette sorte de fièvre, d'engouement pour la guitare, qui bat son plein à Paris et dans les grandes capitales européennes, que Napoléon Coste (1806-1883) voit le jour. Son père, militaire, voue une grande admiration à l'Empereur; sa mère, guitariste amateur, conduira le jeune Napoléon dans ses premiers pas guitaristiques. Elle sera suivie peu après par un des grands guitaristes que comptait Paris à cette époque : Fernando Sor. Ce dernier mènera son élève dans les disciplines du contrepoint, de l'harmonie et, bien entendu, de la guitare. À l'apogée de sa carrière, Coste sera considéré comme l'un des plus grands virtuoses de son temps. Yves Storm sera l'interprète virtuose de la Grande Sérénade et de La Source du Lyson.

Stavelot, Abbaye, le dimanche 3 août à partir de 10h30

Festival du Château de la Follie

Pour la dixième fois, le Château de la Follie à Écaussinnes (Hainaut) accueillera du 5 juillet au 3 août 2003 des artistes de premier plan venus du monde entier. Ce festival témoigne de la passion pour la musique classique du comte Emmanuel de Lichtervelde qui en est le créateur. Pour sa dixième édition, l'Été musical invite le public à assister à quelque dix concerts très variés qui seront donnés dans la cour du château, le samedi à 20 heures et le dimanche à 17h30. Le week-end prochain, le festival propose le duo Maurizio Baglini (piano) et Frederico Paci (clarinette) dans des oeuvres de Brahms, Schumann, Bernstein. Le festival se clôturera dans une ambiance sud-américaine avec Lilian Baretto (piano), Daniel Binelli (bandonéon), Cesar Angeleri (guitare) qui interpréteront Villa-Lobos, Astor Piazzolla et Cartola.

Le programme de l'Été musical du Château de la Follie