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Notre choix : Ferrari

Né à Reggio Emilia vers 1603, Benedetto Ferrari connaît une vie mouvementée qui le conduit vers les grands foyers culturels de son temps, précédé de sa réputation de poète, compositeur et virtuose du théorbe. Il s'adonne bien sûr au genre encore nouveau de l'opéra mais il publie également trois livres de Musiche a voce sola qui constituent la source de cet enregistrement, un témoignage magnifique de l'évolution de la monodie italienne au début de l'ère baroque. En outre, Ferrari développe une sensibilité particulière qui lui fait mettre en évidence paroles et sentiments au travers d'artifices techniques raffinés et d'une exquise délicatesse (dissonances, tensions harmoniques, basses obstinées...). Il fallait une voix d'exception pour traduire le raffinement extrême de ces pages où poésie et musique ne font qu'un. Et c'est bien d'une voix exceptionnelle qu'il s'agit, en l'occurrence celle de Philipe Jaroussky, ce jeune contre-ténor français dont les récentes apparitions en concert ont été unanimement saluées par le public et la critique.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Musique au Mac's

Le Mac's lance sur le site du Grand Hornu un festival musical de grande qualité. La soirée débute à 18h30 par la visite commentée de l'exposition proposée par le Musée des Arts Contemporains "Le beau corps de la mémoire". Ensuite le concert, d'une durée d'une heure, se déroule en plein air dans l'ancienne machinerie du Grand-Hornu au coeur des jardins. En cas de pluie, les musiciens se replieront dans l'Église Saint-Nicolas à Mons (rue d'Havré). Le pianiste argentin Miguel Angel Estrella inaugurera le festival avec des pièces de Chopin, Beethoven, Rameau, Daquin et Couperin. Estrella est le fondateur de "Musique Espérance", une association qui a pour but de mettre la musique au service de la défense de la dignité humaine et de favoriser pour tous l'accès à la musique.

Le Grand Hornu, Mac's, le samedi 6 septembre à 18h30

Agrippina de Händel

Sur un livret pétillant, truffé de jeux de mots et de situations comiques, écrit par le cardinal Vincenzo Grimani, Haendel a composé, à l’âge de vingt-quatre ans, son “Dramma per musica in tre atti” Agrippina, qui couronnait son séjour de quatre ans en Italie. Cet opéra s’inscrit dans la tradition vénitienne et décrit les tribulations de Néron, fils d’Agrippine, autour de la succession au trône de l’empereur Claude, tenu pour mort, autrement dit les événements historiques qui précèdent l’épisode traité dans L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi. Agrippina est bien davantage qu’une fresque historique : c’est l’oeuvre dans laquelle Händel a pu exprimer sa perception profonde des subtilités de l’âme humaine. Elle est si richement inspirée sur le plan musical que Händel y puisa encore ultérieurement des mélodies ou des motifs. Tant la caractérisation des personnages que la richesse de l’inventivité musicale en font un chef-d’oeuvre parmi les opéras de Haendel. L'extraordinaire production de David McVicar, créée à la Monnaie en mai 2000, met superbement en lumière la portée actuelle des opéras de Händel et tend ainsi un miroir impitoyable au monde politique d’aujourd’hui.

La Monnaie, du 2 au 14 septembre

Le classique rencontre le jazz

A l'aube du XXème siècle, l'Europe s'ouvre au monde entier. Le vieux continent fait preuve d'une curiosité insatiable et découvre des cultures lointaines et étonnantes. Aux Etats-Unis, les noirs , toujours sous le joug de l'oppression, avaient créé leur propre musique issue du blues, des spirituals, des fanfares et des rythmes hérités de leur passé africain..

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