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30 septembre 2003
 

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Notre choix : Arensky

Relégué au second plan, éclipsé par des personnalités telles que celles de Tchaïkovski, Rimski-Korsakov ou Rachmaninov, Anton Arensky mérite pourtant davantage que l'audience discrète qui lui est accordée par les maisons de disques européennes, hormis la firme Chandos qui ose, en ne cessant de multiplier ses efforts en ce sens, défendre toute une série de compositeurs. Sans elle, ceux-ci auraient bien peu de chances d'être connus du public occidental. Une nouvelle preuve de ce militantisme nous est fournie par la présente anthologie dédiée à ce très bon élève de Rimski-Korsakov, fervent admirateur de Tchaïkovski et, à son tour, brillant professeur au Conservatoire de Moscou. Dès les premières mesures de la Symphonie, écrite par un jeune homme de vingt-deux ans, on est conquis par cette musique, russe jusqu'aux tréfonds de l'âme et qui, bien sûr, doit beaucoup aux illustres compositeurs de l'époque romantique qui en furent les chantres absolus.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Le théâtre religieux de Berlioz

"Belle et bizarre, sauvage, convulsive et douloureuse" tels sont les mots d'Alfred de Vigny à propos de la musique du Requiem d'Hector Berlioz. Objet d'une commande officielle, cette Grande Messe des Morts fut exécutée pour célébrer la prise de Constantine où le général Denys avait trouvé la mort. Berlioz adopte un style résolument théâtral, où l'épouvante et l'effroi côtoient le recueillement et la prière. La page la plus impressionnante est certainement ce Dies Irae ou le rassemblement des morts s'ouvre sur les appels de quatre groupes de cuivres placés aux quatre coins de la salle. C'est à l'orchestre et aux choeurs de la Monnaie, placés sous la direction de Kashuchi Ono, que reviendra l'honneur de nous présenter ce chef-d'oeuvre de l'art religieux romantique français.

Bruxelles, Bozar, le dimanche 6 octobre à 20 heures

 

Europalia Italie

Mettre en exergue des concertos de Vivaldi peut paraître, au premier abord, l'expression d'un manque profond d'imagination... Et pourtant, ce concert d'ouverture d'Europalia Italie est un tel plaisir pour le mélomane qu'il serait injuste de ne pas lui faire une place d'honneur. Les musiciens de la Gioiosa Marca nous convient à la découverte de pages exemplaires célèbres ou moins connues du maître de Venise. L'effectif réduit de l'ensemble instrumental (9 musiciens) assure en permanence l'équilibre, la clarté et la transparence indispensables au bon épanouissement des différentes voix. Sans jamais faire montre de virtuosité gratuite, les différents solistes font preuve d'une technique brillante, superbement maîtrisée et le parcours musical auquel ils nous convient s'accomplit ainsi dans une intense jubilation, bien vite communicative.

Bruxelles, Bozar, le mercredi 1 octobre à 20 heures
Liège, Salle Philharmonique, jeudi 2 octobre à 20 heures

Hugo Wolf

Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.

Notre dossier Hugo Wolf

 
 


 

 

 

 

 
 

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