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Notre
choix : J.C. Bach |
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Après
avoir étudié avec son frère Carl Philip Emmanuel,
Jean-Chrétien Bach fut l'élève, en Italie, du célèbre
Padre Martini. Très rapidement, il est nommé second organiste
de la Cathédrale de Milan mais sollicite un congé pour
se rendre à Londres où sa réputation de compositeur
d'opéra l'a précédé. Maître de musique
de la reine et organisateur de concerts très appréciés
du public londonien, il sera invité également à Paris
où il rencontrera une nouvelle fois Mozart. Ce dernier ne cachera
jamais son admiration pour le "Bach de Londres" qu'il revisitera
ou évoquera à plusieurs reprises dans son oeuvre. Dans
l'ensemble de ses compositions, il réserve une place de choix
au pianoforte comme en attestent concertos et sonates.
Il sacrifie également à la
mode du piano à quatre mains et publie une série de sonates
qui connaîtront un vif succès de son vivant. Destinées à de
bons amateurs, elles sont d'une écriture assez limpide, offrant
de-ci de-là quelques traits de virtuosité toujours
surmontables. C'est surtout leur charme mélodique qui séduit
l'auditeur.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon
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Mozart à Paris |
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Jeune,
Mozart passa trois fois par Paris. Si l'enfant prodige
vit s'ouvrir toutes les portes devant lui, y compris
celles de la cour, le jeune homme connut un séjour
difficile, assombri encore par le décès
de sa mère. En 1778, Mozart était devenu
un rival dangereux pour les musiciens en place. Le concert
proposé par Christophe Coin et l'Ensemble de Limoges
confronte la musique de Mozart avec celle d'illustres
compositeurs contemporains qui eurent la chance d'être
acceptés par la ville-lumière : Ignace
Pleyel, Luigi Boccherini et François Devienne.
Église
de Court-Saint-Étienne, le dimanche 12 octobre à 17
heures
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Lucia di Lammermoor |
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Oeuvre dont le succès ne s'est jamais démenti depuis sa création, Lucia di Lammermoor de Donizetti est considéré comme l'archétype de l'opéra romantique. Outre sa grande puissance dramatique, Lucia di Lammermoor réussit admirablement la synthèse entre tradition et innovation. Le rôle du ténor annonce le héros romantique impétueux et enflammé des opéras de Verdi, tandis que la partie vocale de l'héroïne, Lucia, renoue avec l'écriture des opéras semiseria du XVIIIe siècle.
Liège, Opéra royal de Wallonie, du 3 au 14 octobre |
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Hugo Wolf |
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Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.
Notre dossier Hugo Wolf |
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Roberto Posseda
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Le concert
présenté par la Libre Esthétique dans le cadre
d'Europalia Italie est dédié à deux représentants
majeurs de la musique instrumentale italienne
du XXe siècle : Goffredo
Petrassi et Luigi
Dallapiccola. Leur langage est proche, et ce par différents éléments
stylistiques autant que par une profonde connivence
intellectuelle et artistique. Petrassi s'est
rattaché explicitement à la
polyphonie baroque, citant des formules techniques
et stylistiques typiques de la production écrite pour le clavier
par Frescobaldi et Bach. Chez Dallapiccola également,
le lien avec le patrimoine musical
est particulièrement fort : la Sonatina Canonica est
construite sur des thèmes des Capricci de Paganini,
et le Quaderno Musicale di Annalibera contient de nombreuses
références.
Bruxelles, ULB, Salle Delvaux, vendredi 10 octobre à 20h15
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