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Notre
choix : Tchérepnine |
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À vingt-trois
ans, le jeune Tchérepnine découvre Paris et adhère
d'emblée aux propositions d'une jeune école de compositeurs
au sein de laquelle figurent des noms aussi prestigieux que Stravinsky,
Honegger, Ravel ou Martinu . Farouchement antiwagnérien et peu
séduit par l'esthétique impressionniste, Tchérepnine
crée son propre langage, vigoureux, fait de dissonances et d'éléments
empruntés aux traditions occidentales et orientales. Émigré en
Géorgie lors des troubles qui agitèrent la Russie au début
du XXe siècle puis, plus tard, fasciné par la Chine qu'il
découvre à l'aube des années trente, il élabore
un langage original où il se montre sensible aux systèmes
modaux qui sont ceux des pays où il a vécu et voyagé.
Le présent enregistrement épingle quatre oeuvres très
contrast ées et de périodes diverses.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon
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Le
Roi Arthus |
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C'est à la
Monnaie que Le
Roi Arthus d'Ernest Chausson
a été créé à titre posthume
le 30 novembre 1903. Le compositeur, qui est aussi l'auteur
du livret de son unique opéra, a puisé son
inspiration dans la légende du roi Arthur. La thématique
de l'amour passionnel entre Lancelot et Genièvre,
le merveilleux message de pardon et de renoncement au monde
qu'apporte Arthus, et surtout la dimension mystique de
l'oeuvre la rattachent au courant symboliste alors en vogue
(Fernand Khnopff réalisa les costumes pour la création
de l'oeuvre à la Monnaie!), mais aussi à l'univers
artistique de Richard Wagner, et plus précisément à Tristan et Parsifal.
Le style musical de Chausson a également été influencé par
Wagner, tout en étant marqué par la musique
impressionniste française. En raison de sa beauté musicale
et de sa force théâtrale, Le
Roi Arthus mérite
sans conteste une place au sein du grand répertoire.
La
Monnaie, du 21 octobre au 8 novembre 2003
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Journées
Jongen |
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Les
Journées Joseph Jongen, apothéose
bruxelloise de l'année Jongen 2003, sont à notre
porte. Elles constituent l'initiative principale prise,
par quelques personnalités
de la vie musicale belge dans le double
but de ne pas connaître un anniversaire manqué de
plus, et de donner envie aux gens qui entendraient un
peu de musique de Jongen d'en écouter davantage. Les
23 et 24 octobre, sous la houlette de Jean Ferrard, les
journées Joseph
Jongen proposeront une succession d'événements,
la plupart ouverts au grand public. Le 23 octobre, une
exposition, agrémentée
d'un catalogue scientifique (sous la direction
de Paul Raspé), se tiendra à la Chapelle
de Nassau de la Bibliothèque Royale. Elle sera
accessible
jusqu'au 22 novembre. A 20h00, au Conservatoire
Royal de Bruxelles, un concert rassemblera l'Ensemble
Arpae, l'Ensemble Joseph Jongen et Diane Andersen pour
un parcours de l'oeuvre de musique de chambre et de piano
de Jongen. Le lendemain 24 octobre, une journée
de conférences nous réunira, toujours au
Conservatoire Royal de Bruxelles, de 10.00 à 17.00h.
Jacques Jongen, fils du compositeur, y évoquera
son père avant que plusieurs orateurs choisis
n'abordent des aspects spécifiques de la vie et
de l'oeuvre du compositeur - sans compter les enseignements
que l'on peut en tirer aujourd'hui. Le soir, enfin, un
concert réunira Louis Robilliard (organiste titulaire
de l'orgue Cavaillé-Coll de l'église Saint-François
de Sales à Lyon), John Scott Whiteley (organiste
titulaire de l'orgue de la Cathédrale d'York et éminent
spécialiste de Jongen), Marie Hallynck et le Choeur
Polyphonia de Bruxelles (sous la direction de Denis Menier) à l'église
Saint-Jacques sur Coudenberg pour évoquer Jongen
organiste et compositeur de musique sacrée.
Bruxelles
, les 23 et 24 octobre
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Hugo Wolf |
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Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.
Notre dossier Hugo Wolf |
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Ysaye and Co |
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Cela
devient presque une tradition ! Pour la 6e année
consécutive, le Concours Reine Elisabeth organise
un concert gratuit pour les jeunes de moins de
26 ans. Dates: le 20 octobre à Bruxelles, au
Conservatoire Royal (c'est complet !) le 21 octobre à Louvain
La Neuve, dans la salle de L'Aula Magna (rés.
010/49 78 00) à 20 heures Les artistes: Baiba
Skride, 1e lauréate de la session de violon en
2001 Severin von Eckardstein, 1er lauréat de
la session de piano en 2003. Et le programme:
Sergei Prokofiev: Sonate pour violon et piano
n.1 en fa mineur op.80 [violon: Baiba Skride,
piano: Severin von Eckardstein] Eugène Ysaÿe: Sonate
en ré mineur op. 27/3 (Ballade) [violon:
Baiba Skride] > Nicolò Paganini: "Nel cor
più non mi sento" [violon: Baiba Skride] > Enrique
Granados "El amor y la muerte" (Goyescas)
[piano : Severin von Eckardstein]
Le
site du Concours Reine Elisabeth
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