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Notre
choix : Respighi |
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Écrite à la
demande de Diaghilev pour les Ballets russes, la Boutique
fantasque s'inscrit, avec les Suites de danses et airs anciens, Les
Pins de Rome
et autres Fêtes romaines, au nombre des pages les plus célèbres
de Respighi. Pour mettre en mouvement les poupées exposées
dans cette étrange boutique, le compositeur puisa dans l'abondant
recueil des Péchés de ma vieillesse de Rossini pour en
extraire quelques numéros parmi les plus caractéristiques.
Avec un rare talent, il les habilla d'une orchestration
chatoyante qui, aujourd'hui encore, fascine par sa magie et son caractère
onirique.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon
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Le
Roi Arthus |
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C'est à la
Monnaie que Le
Roi Arthus d'Ernest Chausson
a été créé à titre posthume
le 30 novembre 1903. Le compositeur, qui est aussi l'auteur
du livret de son unique opéra, a puisé son
inspiration dans la légende du roi Arthur. La thématique
de l'amour passionnel entre Lancelot et Genièvre,
le merveilleux message de pardon et de renoncement au monde
qu'apporte Arthus, et surtout la dimension mystique de
l'oeuvre la rattachent au courant symboliste alors en vogue
(Fernand Khnopff réalisa les costumes pour la création
de l'oeuvre à la Monnaie!), mais aussi à l'univers
artistique de Richard Wagner, et plus précisément à Tristan et Parsifal.
Le style musical de Chausson a également été influencé par
Wagner, tout en étant marqué par la musique
impressionniste française. En raison de sa beauté musicale
et de sa force théâtrale, Le
Roi Arthus mérite
sans conteste une place au sein du grand répertoire.
La
Monnaie, du 21 octobre au 8 novembre 2003
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Europalia
: Luigi Nono |
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La
musique du compositeur italien Luigi Nono requiert tous
les moyens offerts à la
composition contemporaine, avec une prédilection
pour la voix, que ce soit en soliste ou au sein de grandes
masses chorales traitées comme la réunion
d'autant d’individualités. A
partir de 1980, avec l'aide des moyens techniques du
Studio expérimental de Fribourg, Nono mêle
le son et l'espace dans un temps en suspens, créant
un jeu magique qui renouvelle de façon radicale
le rapport entre eux.
Une phrase lue sur le mur d'un cloître de Tolède,
datant du XIIIe siècle, peut faire figure de devise
tant elle reflète les préoccupations du compositeur: "Caminates,
no hay caminos, hay que caminar" (Pèlerins,
il n'y a pas de chemin, il n'y a que cheminement). Souvent épurée,
d'une austère beauté, la musique de Nono
est certainement l'une des plus interrogative de la deuxième
moitié du XXe siècle, celle d'un créateur
solitaire et fidèle à une démarche
sans faille.
Anvers,
deSingel, le vendredi 31 octobre à 20 heures
Bruxelles
, Théâtre Marni, dimanche 2 novembre à 20 heures
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Hugo Wolf |
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Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.
Notre dossier Hugo Wolf |
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