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4 novembre 2003
 

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Notre choix : Romero

Cet office pour l'Ordre de la Toison d'or est une reconstitution habile de la messe donnée à Madrid en 1625 à l'occasion de la fête de Saint André, patron de l'Ordre. Des documents de l'époque relatent le déroulement de la cérémonie dont les fastes laissent rêveur. Les informations concernant les parties musicales étant lacunaires, Jean Tubéry propose ici une extrapolation très convaincante de ce que put entendre le public madrilène. Faisant alterner plain-chant, motets polyphoniques, extraits de messe à triple choeur et pièces instrumentales, cet enregistrement donne une sensation d'opulence sonore tendant à démontrer que Romero avait parfaitement assimilé les styles italien et espagnol, les mélangeant à la technique polyphonique luxuriante des franco-flamands.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Les Contes d'Hoffmann

Une idée reçue tenace veut qu'Offenbach ne soit qu'un compositeur d'opérette et de musique légère et qu'à la fin de sa vie il commença son unique opéra sérieux Les Contes d'Hoffmann. Pourtant, tout au long de sa carrière, Offenbach proposa des oeuvres plus "lourdes". Il fait vrai que Les Contes d'Hoffmann font figure de testament musical par la manière dont Offenbach a très habilement su mêler la tradition de l'opéra-comique à celle de l'opéra romantique allemand. L'opéra est aussi le fruit de l'image qu'avait la France de l'époque, du romantisme allemand : un univers onirique basculant sans cesse entre le cauchemar et la réalité, un univers de nuit, de tavernes enfumées, de chants bachiques et d'êtres diaboliques.

Liège, ORW, du 7 au 15 novembre
Anvers, de Vlaamse Opera, du 2 au 13 novembre
Gand, de Vlaamse opera, du 22 novembre au 2 décembre

 

Fauré & Shaham

Maitre du charme et de la mondanité, Gabriel Fauré oscillait sans cesse entre la mélodie et la musique de chambre. Malgré les efforts de compositeurs comme Franck, Lalo et Saint-Saëns, aucune oeuvre française de musique de chambre ne parvient à rivaliser avec les monuments de la musique allemande. Onze ans avant la Sonate pour violon et piano de Franck, Fauré va composer sa Première sonate pour violon et piano qui marque le renouveau de la musique de chambre en France. De Beethoven, Mendelssohn ou Schumann, Fauré va reprendre la solidité de la forme, mais pour la mettre au service d'une esthétique définie comme française : primat de la mélodie, attention portée au charme, emploi de la modalité. Cette sonate, acompagnée par d'autres pièces de Fauré comme la Berceuse ou la Sicilienne, de Bach et de Copland sera interprétée par le violoniste américain Gil Shaham avec la complicité du pianiste Akira Eguchi.

Bruxelles, Bozar, le vendredi 7 novembre à 20 heures

Hugo Wolf

Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.

Notre dossier Hugo Wolf

 
  Le Roi Arthus

C'est à la Monnaie que Le Roi Arthus d'Ernest Chausson a été créé à titre posthume le 30 novembre 1903. Le compositeur, qui est aussi l'auteur du livret de son unique opéra, a puisé son inspiration dans la légende du roi Arthur. La thématique de l'amour passionnel entre Lancelot et Genièvre, le merveilleux message de pardon et de renoncement au monde qu'apporte Arthus, et surtout la dimension mystique de l'oeuvre la rattachent au courant symboliste alors en vogue (Fernand Khnopff réalisa les costumes pour la création de l'oeuvre à la Monnaie!), mais aussi à l'univers artistique de Richard Wagner, et plus précisément à Tristan et Parsifal. Le style musical de Chausson a également été influencé par Wagner, tout en étant marqué par la musique impressionniste française. En raison de sa beauté musicale et de sa force théâtrale, Le Roi Arthus mérite sans conteste une place au sein du grand répertoire.

La Monnaie, du 21 octobre au 8 novembre 2003

 

 

 
 

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