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Notre
choix : Romero |
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Cet office
pour l'Ordre de la Toison d'or est une reconstitution habile de la messe
donnée à Madrid en 1625 à l'occasion de la fête
de Saint André, patron de l'Ordre. Des documents de l'époque
relatent le déroulement de la cérémonie dont les
fastes laissent rêveur. Les informations concernant les parties
musicales étant lacunaires, Jean Tubéry propose ici une
extrapolation très convaincante de ce que put entendre le public
madrilène. Faisant alterner plain-chant, motets polyphoniques,
extraits de messe à triple choeur et pièces instrumentales,
cet enregistrement donne une sensation d'opulence sonore tendant à démontrer
que Romero avait parfaitement assimilé les styles italien et
espagnol, les mélangeant à la technique polyphonique luxuriante
des franco-flamands.
Suite
du commentaire d'Anne Genette
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Les
Contes d'Hoffmann |
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Une
idée reçue tenace veut qu'Offenbach ne
soit qu'un compositeur d'opérette et de musique
légère et qu'à la fin de sa vie
il commença son unique opéra sérieux
Les Contes d'Hoffmann. Pourtant, tout au long
de sa carrière,
Offenbach proposa des oeuvres plus "lourdes".
Il fait vrai que Les Contes d'Hoffmann font
figure de testament musical par la manière dont
Offenbach a très
habilement su mêler la tradition
de l'opéra-comique à celle
de l'opéra romantique allemand. L'opéra
est aussi le fruit de l'image qu'avait la France de l'époque,
du romantisme allemand :
un
univers onirique
basculant
sans cesse entre le cauchemar et la réalité,
un univers de nuit, de tavernes enfumées, de chants
bachiques et d'êtres diaboliques.
Liège,
ORW, du 7 au 15 novembre
Anvers, de Vlaamse Opera, du 2 au 13 novembre
Gand, de Vlaamse
opera, du 22 novembre au 2 décembre
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Fauré
& Shaham |
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Maitre
du charme et de la mondanité, Gabriel Fauré oscillait
sans cesse entre la mélodie et la musique de chambre.
Malgré les efforts de compositeurs comme Franck,
Lalo et Saint-Saëns, aucune oeuvre française
de musique de chambre ne parvient à rivaliser
avec les monuments de la musique allemande. Onze ans
avant la Sonate pour
violon et piano de Franck, Fauré va composer
sa Première
sonate pour violon et piano qui marque le renouveau
de la musique de chambre en France. De Beethoven, Mendelssohn
ou Schumann, Fauré va reprendre la solidité de
la forme, mais pour la mettre au service d'une esthétique
définie
comme française : primat de la mélodie,
attention portée
au charme, emploi de la modalité. Cette sonate,
acompagnée
par d'autres pièces de Fauré comme la Berceuse ou
la
Sicilienne,
de Bach et de Copland sera interprétée
par le violoniste américain Gil Shaham avec la
complicité du pianiste Akira
Eguchi.
Bruxelles,
Bozar, le vendredi 7 novembre à 20
heures
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Hugo Wolf |
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Le centenaire de la mort d'Hugo Wolf semble passer inaperçu au milieu de toutes les commémorations de cette année 2003. La discrétion qui entoure l'œuvre et la vie de ce compositeur, du moins dans les régions non germanophones, nous prive d'une musique certes ardue mais d'une grande qualité artistique. Mais l'œuvre ne doit pas faire oublier l'homme qui en fut l'auteur et son destin tragique, celui d'un vrai héros romantique. La personnalité d'Hugo Wolf se devine peu au travers de son œuvre tant il considérait que l'homme doit tout sacrifier à cette dernière. "L'homme n'est que l'instrument de l'œuvre". Plutôt qu'un parcours discographique, Anne Genette vous propose de découvrir Hugo Wolf et son époque en espérant vous faire partager la sympathie éprouvée pour le personnage dans sa dimension très humaine.
Notre dossier Hugo Wolf |
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Le Roi Arthus |
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C'est à la
Monnaie que Le
Roi Arthus d'Ernest Chausson a été créé à titre
posthume le 30 novembre 1903. Le compositeur,
qui est aussi l'auteur du livret de son unique
opéra, a puisé son inspiration
dans la légende du roi Arthur. La thématique
de l'amour passionnel entre Lancelot et Genièvre,
le merveilleux message de pardon et de renoncement
au monde qu'apporte Arthus, et surtout la dimension
mystique de l'oeuvre la rattachent au courant
symboliste alors en vogue (Fernand Khnopff réalisa
les costumes pour la création de l'oeuvre à la
Monnaie!), mais aussi à l'univers artistique
de Richard Wagner, et plus précisément à Tristan et Parsifal.
Le style musical de Chausson a également été influencé par
Wagner, tout en étant marqué par
la musique impressionniste française.
En raison de sa beauté musicale et de
sa force théâtrale, Le
Roi Arthus mérite sans conteste
une place au sein du grand répertoire.
La
Monnaie, du 21 octobre au 8 novembre 2003 |
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