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Notre
choix : Grieg & Schumann |
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Le couplage des concertos de Grieg et de Schumann fait partie
des grands classiques de l'édition phonographique. Il est
vrai que ces partitions ont en commun leur tonalité de la
mineur, ce qui permet un enchaînement sans heurt,
et certaines ressemblances sur le matériau musical. Ainsi,
tous deux reprennent le geste beethovenien du Concerto
de l'empereur, l'utilisation de la simple ponctuation
orchestrale en ouverture du concerto. Mais l'horizon musical
est aussi différent, autant Schumann vise l'universel, autant
Grieg s'ancre dans le terreau norvégien. L'emploi
de la virtuosité diffère également, toute extravertie
chez l'homme du Nord, tandis que Schumann l'intègre dans
un discours intériorisé qui oscille entre symphonie et grande
sonate.
Suite
du commentaire de Benoit van Langenhove
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Jos
& Johann dansent |
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La
musique est devenue objet d'écoute au concert et
non accompagnement de danse. Fort de son expérience
avec d’autres Viennois - Mozart, Schubert -, Jos Van
Immerseel applique son approche critique des éditions,
sa connaissance organologique, ses méthodes d’interprétation
à Johann Strauss pour nous faire ressentir la beauté
et la profondeur légère d'une musique qui
fit tourner bien des têtes. Pour mieux souligner l'appartenance
de cette musique à un répertoire de danse,
Van Immerseel la replace entre Schubert et Brahms, dans
un univers où les ländler et les menuets sont
encore proches. Ainsi les partitions de Strauss reprennent
des couleurs populaires, franches et colorées.
Bruxelles,
Conservatoire, le dimanche 14 décembre à 15h00
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Beethoven
: Concerto n°3 pour piano |
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Le
Troisième concerto pour
piano et orchestre, op.37 est, chronologiquement,
le premier des grands concertos beethoveniens. C'est le
premier à construire un véritable dialogue
poétique libre dans lequel les deux partenaires sont
à égalité. La tonalité d'ut
mineur était très chère à Beethoven;
presque toutes les formes traitées par le compositeur
contiennent au moins une partition dans ce ton. Cet attachement
vient de l'admiration pour leConcerto pour piano K.491
de Mozart. Mais, si cette dernière oeuvre est clairement
une source du Troisième concerto, elle ne
sert pas de modèle. La teinte sombre générale
vient de Mozart, mais l'allant, la nervosité, l'héroïsme
du Concerto n°3 appartiennent en propre à
Beethoven. Ce concerto sera donné par le pianiste
Roberto Giordano et l'OPL placé sous la direction
de Pavel Kogan. En complément de programme, la Symphonie
n°2 "Petite russienne" et la Marche
slave de Tchaïkovski.
Verviers,
Grand Théâtre, le vendredi 12 décembre
à 20 heures |
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Le
Super Audio CD
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Il
est assez difficile de prévoir sous quelle forme,
au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée.
Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est
fait assez rapidement et dans un consensus général
au cours des années 80 en raison des défauts
propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile
d'évaluer l'envie réelle du public de changer
de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois
se demander si cette avancée technique est suffisamment
intéressante pour le grand public. Contrairement
au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options
n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport
au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr
dans un monde où la musique est plus consommée
en masse qu'écoutée religieusement.
Notre
dossier SACD
Le catalogue des SACD
de musique classique |
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Les
violences de Don Giovanni |
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La
deuxième collaboration entre Mozart et son
librettiste Lorenzo Da Ponte a donné le jour
à l'une des plus grandes oeuvres de toute
l'histoire de l'opéra, une véritable
"encyclopédie de l'âme humaine.
Car Don
Giovanni, bien que plongé dans le
XVIIIe siècle est le premier opéra
"romantique" avec l'irruption de la "nature"
et son inquiétude démoniaque. Venant
d'une époque antérieure à la
révolution française, l'art de Mozart
et de Da Ponte nous parle encore de manière
directe, humaine. Don
Giovanni est aussi le plus féroce
des opéras de Mozart. L'opéra est
dominé par un protagoniste surpuissant, égocentrique,
obsessionnel. Et c'est par la violence que le Don
Giovanni établit les relations. L'action
se résume à une série d'avilissements
et d'humiliations infligés par notre héros
à tous ceux qui croisent son chemin. Et autour
de cette violence, Mozart a composé une musique
imprégnée de douleur en même
temps que d'une ardeur dévorante.
Bruxelles,
La Monnaie, du 2 au 31 décembre
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