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12 decembre 2003
 

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Notre choix : Grieg & Schumann

Le couplage des concertos de Grieg et de Schumann fait partie des grands classiques de l'édition phonographique. Il est vrai que ces partitions ont en commun leur tonalité de la mineur, ce qui permet un enchaînement sans heurt, et certaines ressemblances sur le matériau musical. Ainsi, tous deux reprennent le geste beethovenien du Concerto de l'empereur, l'utilisation de la simple ponctuation orchestrale en ouverture du concerto. Mais l'horizon musical est aussi différent, autant Schumann vise l'universel, autant Grieg s'ancre dans le terreau norvégien. L'emploi de la virtuosité diffère également, toute extravertie chez l'homme du Nord, tandis que Schumann l'intègre dans un discours intériorisé qui oscille entre symphonie et grande sonate.

Suite du commentaire de Benoit van Langenhove

Jos & Johann dansent

La musique est devenue objet d'écoute au concert et non accompagnement de danse. Fort de son expérience avec d’autres Viennois - Mozart, Schubert -, Jos Van Immerseel applique son approche critique des éditions, sa connaissance organologique, ses méthodes d’interprétation à Johann Strauss pour nous faire ressentir la beauté et la profondeur légère d'une musique qui fit tourner bien des têtes. Pour mieux souligner l'appartenance de cette musique à un répertoire de danse, Van Immerseel la replace entre Schubert et Brahms, dans un univers où les ländler et les menuets sont encore proches. Ainsi les partitions de Strauss reprennent des couleurs populaires, franches et colorées.

Bruxelles, Conservatoire, le dimanche 14 décembre à 15h00

 

Beethoven : Concerto n°3 pour piano

Le Troisième concerto pour piano et orchestre, op.37 est, chronologiquement, le premier des grands concertos beethoveniens. C'est le premier à construire un véritable dialogue poétique libre dans lequel les deux partenaires sont à égalité. La tonalité d'ut mineur était très chère à Beethoven; presque toutes les formes traitées par le compositeur contiennent au moins une partition dans ce ton. Cet attachement vient de l'admiration pour leConcerto pour piano K.491 de Mozart. Mais, si cette dernière oeuvre est clairement une source du Troisième concerto, elle ne sert pas de modèle. La teinte sombre générale vient de Mozart, mais l'allant, la nervosité, l'héroïsme du Concerto n°3 appartiennent en propre à Beethoven. Ce concerto sera donné par le pianiste Roberto Giordano et l'OPL placé sous la direction de Pavel Kogan. En complément de programme, la Symphonie n°2 "Petite russienne" et la Marche slave de Tchaïkovski.

Verviers, Grand Théâtre, le vendredi 12 décembre à 20 heures

Le Super Audio CD

Il est assez difficile de prévoir sous quelle forme, au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée. Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement et dans un consensus général au cours des années 80 en raison des défauts propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile d'évaluer l'envie réelle du public de changer de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois se demander si cette avancée technique est suffisamment intéressante pour le grand public. Contrairement au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr dans un monde où la musique est plus consommée en masse qu'écoutée religieusement.

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Les violences de Don Giovanni

La deuxième collaboration entre Mozart et son librettiste Lorenzo Da Ponte a donné le jour à l'une des plus grandes oeuvres de toute l'histoire de l'opéra, une véritable "encyclopédie de l'âme humaine. Car Don Giovanni, bien que plongé dans le XVIIIe siècle est le premier opéra "romantique" avec l'irruption de la "nature" et son inquiétude démoniaque. Venant d'une époque antérieure à la révolution française, l'art de Mozart et de Da Ponte nous parle encore de manière directe, humaine. Don Giovanni est aussi le plus féroce des opéras de Mozart. L'opéra est dominé par un protagoniste surpuissant, égocentrique, obsessionnel. Et c'est par la violence que le Don Giovanni établit les relations. L'action se résume à une série d'avilissements et d'humiliations infligés par notre héros à tous ceux qui croisent son chemin. Et autour de cette violence, Mozart a composé une musique imprégnée de douleur en même temps que d'une ardeur dévorante.

Bruxelles, La Monnaie, du 2 au 31 décembre

 

 

 

 
 

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