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16 janvier 2004
 

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Notre choix : Berlioz

Le bicentenaire d'Hector Berlioz nous permet de redécouvrir quelques partitions laissées dans l'ombre. Ainsi, cette première ébauche de la Damnation de Faust, fruit de l'enthousiasme du compositeur pour le Faust de Goethe traduit par Gérard de Nerval. Berlioz a mis neuf passages en musique (dont deux joués d'une seule traite) pour former son opus 1 : Huit scènes de Faust. Achevée en 1828, la partition fut gravée en cinquante exemplaires. Après une exécution décevante du Concert des sylphes au Conservatoire de Paris, Berlioz retira son oeuvre et attribua son opus 1 à la Grande Ouverture de Waverley. Les Huit scènes deFaust ne furent jamais jouées intégralement du vivant du compositeur.

Suite du commentaire de Benoit van Langenhove

Les Arts Florissants

Marc-Antoine Charpentier fut l'un des premiers compositeurs français à avoir fait ses études musicales en Italie où  il se familiarisa avec les genres de la sonate, de l'oratorio et de la cantate. À l'Hôtel de la duchesse de Guise, situé Rue des Archives, dans le quartier du Marais à Paris, il fit connaître la musique italienne et ses propres oeuvres. Orphée descendant aux enfers, datant de 1683, est probablement la première cantate française. Bien qu'elle doive beaucoup à la cantate italienne, cette oeuvre prend aussi sa source dans l'air de cour français. Comme la cantate Orphée, le divertissement intitulé Les Arts florissants fut destiné à Mademoiselle de Guise. Il existait dans cette famille une longue tradition de mécénat artistique. Malherbe et Corneille ont tous deux été hébergés dans la demeure familiale. La duchesse de Guise gardait autour d'elle un petit groupe de huit à dix chanteurs, ainsi que divers instrumentistes.  L'ensemble de William Christie prit comme patronyme le titre du divertissement de Charpentier. L'enregistrement qu'il en fit en 1981 réunissait la première génération de son ensemble.

Bruxelles, PBA, le dimanche 18 janvier à 20 heures.

 

Chostakovitch : 8e symphonie

Au même titre que la Septième, la Huitième symphonie de Chostakovitch, composée durant l'été 1943, est une symphonie de guerre. Elle essaie, selon les dires du compositeur, de "recréer le climat intérieur de l'être humain assourdi par le gigantesque marteau de la guerre. J'ai cherché à relater ses angoisses, ses souffrances, son courage et sa joie. Tous ces états psychiques ont acquis une netteté particulière, éclairés par le brasier de la guerre." Cette symphonie sera donnée par l'Orchestre Philharmonique de Liège placé sous la direction de Stefan Sanderling au cours d'un concert où sera également joué  le Concerto pour violon n°4 de Mozart par le violoniste Tedi Papavrami.

Liège, Salle Philharmonique, le vendredi 16 janvier à 20 heures 

Le Super Audio CD

Il est assez difficile de prévoir sous quelle forme, au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée. Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement et dans un consensus général au cours des années 80 en raison des défauts propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile d'évaluer l'envie réelle du public de changer de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois se demander si cette avancée technique est suffisamment intéressante pour le grand public. Contrairement au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr dans un monde où la musique est davantage consommée en masse qu'écoutée religieusement.

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