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23 janvier 2004
 

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Notre choix : Airs wallons

En cette période de fêtes, cette suite pour saxophone et orgue sur des airs populaires wallons vous changera agréablement des inoxydables chants de Noël pour les mêmes instruments. Le timbre du saxophone, que ce soit l'alto, le soprano ou le sopranino, se marie à merveille à la rondeur de l'orgue dont les harmonisations pleines trahissent un petit goût pour le sucré. Ces airs archiconnus qui offrent un survol de la Wallonie sans décoller de son fauteuil perdent de leur fraîcheur pétillante et de leur verdeur.

Suite du commentaire d'Anne Genette

Alceste de Gluck

L'opéra de Gluck fait partie de ces oeuvres dont tout le monde parle dans les livres et les encyclopédies, mais que peu on vu sur scène. En réaction contre les débordements de l'opéra baroque, Gluck instaure des grands principes de simplicité et de vérité dramatique : resserrement de l'action dramatique, suppression du prologue mythologique et d'airs inutiles à la poursuite de l'action. Dans Alceste, c'est le drame intérieur de l'héroïne qui est mis en évidence : la musique suit au plus près ses états d'âme, ses faiblesses comme ses élans d'héroïsme. Alceste se présente comme une succession de tableaux psychologiques, une sorte de procession sacrée qui confère au drame une valeur poétique.

Bruxelles, La Monnaie, du 23 janvier au 10 février

 

La mort de Cléopâtre vue par Berlioz

Premier coup d’éclat de Berlioz, La Mort de Cléopâtre, est une cantate écrite pour le Prix de Rome de 1829 qui glaça à tel point les académiciens rigoristes par sa violence harmonique et sa fougue exacerbée que le jury préféra ne pas décerner de prix cette année-là ! La partie la plus forte de l'oeuvre est certainement la méditation Grands pharaons où, selon les mots de Berlioz, "Cléopâtre adresse aux ombres des pharaons une invocation pleine d'une religieuse terreur". Cette pièce construite sur un rythme instable et lugubre fut réutilisée plus tard dans Lélio pour figurer les ombres du Hamlet de Shakespeare. Cette pièce sera donnée par Louis Langrée et l'Orchestre Philharmonique de Liège dans un concert où figure également la Symphonie n°5 en ut mineur op.67 de Beethoven.

Liège, Salle Philharmonique, le vendredi 23 janvier à 20 heures
Leverküsen, Forum, le samedi 24 janvier à 20 heures  

Le Super Audio CD

Il est assez difficile de prévoir sous quelle forme, au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée. Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement et dans un consensus général au cours des années 80 en raison des défauts propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile d'évaluer l'envie réelle du public de changer de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois se demander si cette avancée technique est suffisamment intéressante pour le grand public. Contrairement au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr dans un monde où la musique est davantage consommée en masse qu'écoutée religieusement.

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