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6 février 2004
 

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Notre choix : Wölfl

C'est à la "pianofortiste" Laure Colladant que l'on doit la résurrection de Joseph Wölfl. Il y dix ans à peine, celui-ci n'était connu que de rares spécialistes de l'Histoire de la Musique, lesquels étaient seuls à savoir qu'il figurait au nombre des amis de Beethoven et qu'il était aussi admiré par le public de son temps que son grand contemporain. Formé par Michael Haydn et Léopold Mozart, Wölfl quitta Vienne pour Varsovie où il séjourna près de quatre ans avant de revenir vers l'Autriche et y mener une carrière de virtuose qui le conduisit en France et en Angleterre. Jon Nakamatsu, lauréat du concours van Cliburn, nous présente une sélection de sonates jouées ici sur un piano de concert moderne, renouvelant ainsi une tentative, discrète, réalisée antérieurement par Gregor Weichert. Si l'on perd quelque peu le caractère intimiste de cette musique, toujours subtilement mis en évidence par Laure Colladant sur de superbes instruments "d'époque", les sonates de Wölfl acquièrent cependant une autre dimension sur l'instrument moderne et peuvent se mesurer sans honte avec les sonates de Haydn et de Mozart.

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Schulhoff et le jazz

Le jazz, une musique noire, va être épinglé tôt par le national-socialisme en Allemagne. Au même titre que la musique juive, elle sera considérée comme une "musique dégénérée" [Entartete Musik]. En plus de son intérêt pour toutes les nouvelles tendances que produisit une Europe d'après-guerre - l'expressionnisme, le dadaïsme, l'atonalité,- Erwin Schulhoff personnifia assez bien cette nouvelle orientation vers la hot music des États-Unis. Il ne se lassa pas d'exprimer son goût pour les danses modernes. Juif et professant de surcroît clairement ses symphathies communistes, Schulhoff se voit reprocher par les autorités de composer de la musique judéo-nègre et d'appartenir au bolchévisme artistique. Le Concerto pour piano et petit orchestre (en 3 mouvements), Op. 43 illustre la recherche de Schulhoff de l'énergie vitale et de la sensualité charnelle.

Liège, Salle Philharmonique, le 6 février à 20 heures

 

La Cenerentola de Rossini

La Cenerentola de Rossini élimine la référence au merveilleux présent dans Cendrilon, le conte de Perrault qui sert de base au livret. C'est un vieux philosophe, Alidoro, qui apporte les robes et les bijoux. L'opéra est construit autour d'une voix, rare, de mezzo coloratura. En plus d'une tessiture large, Rossini demande à son héroïne de l'agilité vocale et des couleurs sombres dans le grave et le médium. Dans un mélange de comique et de pathétique, de burlesque et de poésie, de réalisme bourgeois et de sentimentalité moralisatrice, la Cenerentola exploite toute l'allégresse et la pétulance italienne.

Liège, Opéra Royal de Wallonie du 30 janvier au 7 février

Alceste de Gluck

L'opéra de Gluck fait partie de ces oeuvres dont tout le monde parle dans les livres et les encyclopédies, mais que peu ont vues sur scène. En réaction contre les débordements de l'opéra baroque, Gluck instaure des grands principes de simplicité et de vérité dramatique : resserrement de l'action dramatique, suppression du prologue mythologique et d'airs inutiles à la poursuite de l'action. Dans Alceste, c'est le drame intérieur de l'héroïne qui est mis en évidence : la musique suit au plus près ses états d'âme, ses faiblesses comme ses élans d'héroïsme. Alceste se présente comme une succession de tableaux psychologiques, une sorte de procession sacrée qui confère au drame une valeur poétique.

Bruxelles, La Monnaie, du 23 janvier au 10 février

 

 
 

Le Super Audio CD

Il est assez difficile de prévoir sous quelle forme, au XXIe siècle, nous parviendra la musique enregistrée. Alors que le passage du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement et dans un consensus général au cours des années 80 en raison des défauts propres au vinyle (griffes, fragilité), il est difficile d'évaluer l'envie réelle du public de changer de support pour la diffusion de la musique. On peut toutefois se demander si cette avancée technique est suffisamment intéressante pour le grand public. Contrairement au DVD vidéo face à la cassette VHS, ces options n'apportent qu'une avancée qualitative par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant ? Pas sûr dans un monde où la musique est davantage consommée en masse qu'écoutée religieusement.

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