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Notre
choix : Wölfl |
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C'est
à la "pianofortiste" Laure Colladant que
l'on doit la résurrection de Joseph Wölfl. Il
y dix ans à peine, celui-ci n'était connu
que de rares spécialistes de l'Histoire de la Musique,
lesquels étaient seuls à savoir qu'il figurait
au nombre des amis de Beethoven et qu'il était aussi
admiré par le public de son temps que son grand contemporain.
Formé par Michael Haydn et Léopold Mozart,
Wölfl quitta Vienne pour Varsovie où il séjourna
près de quatre ans avant de revenir vers l'Autriche
et y mener une carrière de virtuose qui le conduisit
en France et en Angleterre. Jon Nakamatsu, lauréat
du concours van Cliburn, nous présente une sélection
de sonates jouées ici sur un piano de concert moderne,
renouvelant ainsi une tentative, discrète, réalisée
antérieurement par Gregor Weichert. Si l'on perd
quelque peu le caractère intimiste de cette musique,
toujours subtilement mis en évidence par Laure Colladant
sur de superbes instruments "d'époque",
les sonates de Wölfl acquièrent cependant une
autre dimension sur l'instrument moderne et peuvent se mesurer
sans honte avec les sonates de Haydn et de Mozart.
Suite
du commentaire de Pierre Watillon |
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Schulhoff
et le jazz
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Le jazz, une musique noire, va être épinglé
tôt par le national-socialisme en Allemagne. Au même
titre que la musique juive, elle sera considérée
comme une "musique dégénérée"
[Entartete Musik]. En plus de son intérêt pour
toutes les nouvelles tendances que produisit une Europe
d'après-guerre - l'expressionnisme, le dadaïsme,
l'atonalité,- Erwin Schulhoff personnifia assez bien
cette nouvelle orientation vers la hot music des
États-Unis. Il ne se lassa pas d'exprimer son goût
pour les danses modernes. Juif et professant de surcroît
clairement ses symphathies communistes, Schulhoff se voit
reprocher par les autorités de composer de la musique
judéo-nègre et d'appartenir au bolchévisme
artistique. Le Concerto
pour piano et petit orchestre (en 3 mouvements), Op. 43
illustre la recherche de Schulhoff de l'énergie vitale
et de la sensualité charnelle.
Liège,
Salle Philharmonique, le 6 février à 20 heures
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La
Cenerentola de Rossini |
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La
Cenerentola de Rossini élimine la référence
au merveilleux présent dans Cendrilon, le
conte de Perrault qui sert de base au livret. C'est un vieux
philosophe, Alidoro, qui apporte les robes et les bijoux.
L'opéra est construit autour d'une voix, rare, de
mezzo coloratura. En plus d'une tessiture large,
Rossini demande à son héroïne de l'agilité
vocale et des couleurs sombres dans le grave et le médium.
Dans un mélange de comique et de pathétique,
de burlesque et de poésie, de réalisme bourgeois
et de sentimentalité moralisatrice, la Cenerentola
exploite toute l'allégresse et la pétulance
italienne.
Liège,
Opéra Royal de Wallonie du 30 janvier au 7 février
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Alceste
de Gluck
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L'opéra
de Gluck fait partie de ces oeuvres dont tout le monde parle
dans les livres et les encyclopédies, mais que peu
ont vues sur scène. En réaction contre les
débordements de l'opéra baroque, Gluck instaure
des grands principes de simplicité et de vérité
dramatique : resserrement de l'action dramatique, suppression
du prologue mythologique et d'airs inutiles à la
poursuite de l'action. Dans Alceste,
c'est le drame intérieur de l'héroïne
qui est mis en évidence : la musique suit au plus
près ses états d'âme, ses faiblesses
comme ses élans d'héroïsme. Alceste
se présente comme une succession de tableaux psychologiques,
une sorte de procession sacrée qui confère
au drame une valeur poétique.
Bruxelles,
La Monnaie, du 23 janvier au 10 février
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Le
Super Audio CD |
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Il
est assez difficile de prévoir sous quelle
forme, au XXIe siècle, nous parviendra la
musique enregistrée. Alors que le passage
du disque vinyle au CD audio s'est fait assez rapidement
et dans un consensus général au cours
des années 80 en raison des défauts
propres au vinyle (griffes, fragilité), il
est difficile d'évaluer l'envie réelle
du public de changer de support pour la diffusion
de la musique. On peut toutefois se demander si
cette avancée technique est suffisamment
intéressante pour le grand public. Contrairement
au DVD vidéo face à la cassette VHS,
ces options n'apportent qu'une avancée qualitative
par rapport au support CD. Cet argument est-il suffisant
? Pas sûr dans un monde où la musique
est davantage consommée en masse qu'écoutée
religieusement.
Notre
dossier SACD
Le catalogue
des SACD de musique classique
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