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9 mars 2004
 

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Notre choix : Kozeluch

Grand découvreur d'oeuvres rares qu'il restitue avec un engagement et une qualité d'interprétation qui ne sont plus à redire, Hermann Max s'attaque aujourd'hui à un oratorio totalement oublié et qui, pourtant, au temps de sa création, connut un vif succès. Son auteur n'est connu que de rares initiés alors que, de son vivant, les places les plus enviables lui furent proposées. D'origine bohémienne, Léopold Kozeluch fut formé par son cousin Johann Anton et par Jan Ladislav Dussek. Très vite, il est attiré par l'Autriche, un des foyers musicaux les plus intenses en cette fin de XVIIIe siècle, et, résistant aux sollicitations de l'Archevêque de Salzbourg, se fait reconnaître à Vienne où, en 1792, il deviendra Maître de chapelle et Compositeur de la cour impériale

Suite du commentaire de Pierre Watillon

Ars Musica 2004

Comme à chaque retour du printemps, Ars Musica nous revient dans son infatigable rôle de défricheur de la musique classique contemporaine. L’univers musical de Jörg Widmann est fortement influencé par sa double activité de compositeur et de clarinettiste. Toutes ses œuvres expriment le plaisir de jouer. Ce n’est pas pour rien qu’il a qualifié Fantasie, une pièce toute d’extrêmes, de virtuosité, d’éclat sonore et de joie, de “déclaration d’amour à mon instrument”! Matthias Pintscher est lui aussi une personnalité aux multiples talents: pianiste, violoniste, percussionniste, chef d’orchestre et, avant toutes choses, compositeur. Le Quatuor à cordes n° 4, Ritratto di Gesualdo, s’entend comme un commentaire sur le madrigal Sospirava il mio core de Carlo Gesualdo, prince de Venosa, qui assassina femme et amant lorsqu’il découvrit l’infidélité de son épouse. Une musique passionnée et douloureuse, sans ménagements.

Bruxelles, Théâtre Marni, le mercredi 11 mars à 20h30
Notre dossier Ars Musica

 

Paulus de Mendelssohn

L’an dernier, RTL Group mettait pour la première fois la musique classique à l’honneur au profit du Télévie, en véhiculant une belle idée « La musique vécue, la maladie vaincue … ». Vu l’accueil chaleureux de cette initiative et le succès incontestable rencontré par ces concerts, un nouveau projet a vu le jour. Au programme, l’Oratorio Paulus de Mendelssohn, une œuvre impressionnante et diversifiée qui connut un succès sans précédent lors de sa création en 1836. Elle nous est proposée le 10 mars à 20h au Conservatoire de Musique de Luxembourg et le 15 mars à 20h au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Les bénéfices des concerts seront versés intégralement au F.N.R.S. (Fonds National pour la Recherche Scientifique) afin de soutenir la recherche contre le cancer et la leucémie de l’enfant en particulier.

Le site du Laudantes Consort

Femmes compositrices

La place de la femme dans la vie musicale a considérablement évolué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, particulièrement pour la femme compositrice qui eut bien des difficultés à se faire reconnaître de ses rivaux masculins, lesquels défendaient avec superbe leur soi-disante supériorité. Mais a-t-elle pour autant trouvé sa véritable place dans la société contemporaine ? On n'en est plus au XVIIIe siècle et aux déclarations de Johnson Samuel, distingué linguiste anglais, qui affirmait : "Une femme qui compose, c’est un peu comme un chien qui marche sur ses pattes de derrière. Ce qu’il fait n’est pas bien fait, mais vous êtes surpris de le voir faire". Cependant, on est étonné de voir à quel point l’émancipation de la femme dans le domaine musical reste encore limitée à certaines activités et à certaines sphères géographiques. Pour nous en rendre compte, nous avons demandé à Pascale François, auteur d’un mémoire sur les femmes compositrices, de bien vouloir nous autoriser à reproduire ce travail qui est une somme impressionnante susceptible de combler une importante lacune dans le travail des historiens de la musique. Selon notre habitude, nous publierons ce dossier sous forme d’un feuilleton qui, de mois en mois, nous aidera à remettre nos idées en place et à effacer nos préjugés.

Notre dossier Femmes compositrices

 
 

Peter Grimes

Purcell mis à part, l'opéra anglais demeure très peu connu du grand public. La création de Peter Grimes au Théâtre du Sadlers Wells de Londres, le 7 juin 1945, constitue une date importante dans l'histoire de la musique britannique, en affirmant l'émergence d'un grand compositeur lyrique dans une Angleterre que l'on croyait vouée aux oratorios monumentaux. L'intérêt de Britten se trouve à plusieurs niveaux du livret. D'abord la possibilité d'écrire des interludes symphoniques impressionnistes qui lui permettent d'évoquer les éléments naturels de ces paysages familiers, proches de la Mer du Nord; ensuite, au travers de l'opposition entre un marginal et sa communauté, la possibilité de traiter des parallèles avec sa propre expérience de mise à l'écart, de proscrit, à la fois comme objecteur de conscience et comme homosexuel. Réalisée par Willy Decker, la production de La Monnaie avait, au moment de sa création, fait prendre au public belge toute la mesure du génie de Britten. Aujourd'hui, elle n'a rien perdu de sa force.

La Monnaie, du 2 au 16 mars 2004
Notre dossier Peter Grimes

 

 

 

 

 
 

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