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Notre
choix : Zarzuela barroca |
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La
zarzuela a beau être une des formes les plus riches
de la musique espagnole, elle n'en demeure pas moins, faute
d'une grande étude de synthèse, très
peu connue dans son développement historique. Elle
a évolué d'un art de cour au XVIIe siècle
à une divertissement pour un public plus populaire
au XXe siècle. Le nom vient d'un pavillon de chasse
des environs de Madrid, le Palais de la Zarzuela, où
furent donnés ces spectacles pour la cour. Le terme
zarzuela, à l'époque baroque, couvre aussi bien
des spectacles où alternaient du texte parlé
et de la musique, que des adaptations d'opéras italiens,
où les récitatifs chantés étaient
remplacés par du texte, que des zarzuelas composées
par des compositeurs italiens vivant en Espagne, sur des textes
espagnols, mais respectant les usages de l'opéra italien.
Suite
du commentaire de Benoit van Langenhove |
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Ars
Musica 2004
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Si
les compositeurs Wolfgang Rihm et Mark-Anthony Turnage ont
des traits communs – par-delà leurs nombreuses
différences –, c’est de toute évidence
leur ouverture aux formes musicales les plus diverses, leur
réceptivité enfantine et leur curiosité
pour tout ce qui est neuf, pour les terræ incognitæ
et pour les instruments inusités. Dans le cas de Canzona
per sonare. Über die Linie V de Wolfgang Rihm, cet
état d’esprit motive le choix du trombone alto
comme véhicule central. Rihm a sciemment choisi cet
instrument peu utilisé pour sa souplesse et son caractère
chantant. L’œuvre est une évolution dans
une zone frontière, une exploration des champs du possible.
Dans Cuts and Dissolves (le titre renvoie aux techniques
cinématographiques), la musique se bâtit selon
le principe de l’arrêt sur image sonore et du
fondu enchaîné vers une nouvelle idée
musicale. Cette œuvre de jeunesse de Rihm joue en virtuose
avec l’idée de la symphonie de chambre. Quant
à Etudes and Elegies de Turnage, il s’agit
d’un triptyque rassemblant trois partitions qui peuvent
être exécutées séparément
ou ensemble. La première pièce, A Quick
Blast (pour cuivres et percussions), est du Turnage pur
jus, puissant, swinguant et trempé aux couleurs de
son premier grand amour: le jazz. Uninterrupted Sorrow,
la plus longue, s’inscrit dans la tradition du concerto
pour orchestre, dont il déploie toute l’ampleur.
Vient enfin A Quiet Life, moment de lyrisme et de
mesure élégiaque qui ne laisse plus parler que
les cordes. Etudes and Elegies forme ainsi un assemblage
très particulier d’œuvres que les esprits
ouverts trouveront merveilleusement assorties les unes aux
autres.
Bruxelles,
PBA, le samedi 20 mars à 20h30
Notre dossier Ars
Musica
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La
Pastorale à portée des enfants |
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La
Sixième symphonie en fa majeur op.68 "Sinfonia
pastorale" ne se contente plus de décrire et de
peindre le Nature ainsi que le prescrivait l'ancienne
esthétique d'imitation, mais exprimait les sensations
personnelles du compositeur. " Pas un homme ne peut
aimer la nature autant que moi !", disait Beethoven.
Cette passion inspirée de ses fréquentes promenades en
plein air l’amena à composer « La Pastorale », un
véritable et magnifique hymne à la nature : il y évoque
en musique le murmure d’un ruisseau, des cris d’oiseaux,
des danses paysannes, des meuglements de vaches mais aussi l’orage
et la tempête. Les musiciens de L’Orchestre
Philharmonique de Liège, dirigés par Louis Langrée, nous
feront découvrir cette Sixième symphonie , sans
doute la plus imagée du compositeur. Laurence Bibot,
comédienne bruxelloise bien connue pour son humour à
multiples facettes sera leur complice pour nous plonger dans
toutes ces ambiances champêtres, charmantes et parfois
décoiffantes !
Liège,
Salle Philharmonique, le vendredi 19 mars à 18 heures et 20 heures
Bruxelles,
PBA, le samedi 20 mars à 11 heures et à 14 heures
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Les
compositrices |
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La
place de la femme dans la vie musicale a considérablement
évolué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
particulièrement pour la femme compositrice qui eut bien
des difficultés à se faire reconnaître de ses rivaux
masculins, lesquels défendaient avec superbe leur
soi-disante supériorité. Mais a-t-elle pour autant trouvé
sa véritable place dans la société contemporaine ? On
n'en est plus au XVIIIe siècle et aux déclarations de
Johnson Samuel, distingué linguiste anglais, qui affirmait
: "Une femme qui compose, c’est un peu comme un chien
qui marche sur ses pattes de derrière. Ce qu’il fait
n’est pas bien fait, mais vous êtes surpris de le voir
faire". Cependant, on est étonné de voir à quel
point l’émancipation de la femme dans le domaine musical
reste encore limitée à certaines activités et à
certaines sphères géographiques. Pour nous en rendre
compte, nous avons demandé à Pascale François, auteur
d’un mémoire sur les femmes compositrices, de bien
vouloir nous autoriser à reproduire ce travail qui est une
somme impressionnante susceptible de combler une importante
lacune dans le travail des historiens de la musique. Selon
notre habitude, nous publierons ce dossier sous forme d’un
feuilleton qui, de mois en mois, nous aidera à remettre nos
idées en place et à effacer nos préjugés.
Notre
dossier Femmes compositrices
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La
Création |
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A
Londres entre 1791 et 1795, Haydn entendit plusieurs
oratorios de Händel. Considérant ce dernier
comme le plus grand compositeur de tous les temps,
il voulu composer l'oeuvre à laquelle son idole
s'était en vain essayé : la création.
Articulé en trois parties, l'oratorio traite
successivement des éléments, des animaux,
de l'homme et du paradis terreste. Après tant
de quatuors et de symphonies, Die
Schöpfung confime Haydn comme l'un des
plus grands narrateurs de l'histoire de la musique.
Et l'oeuvre a, sur le plan musical, la spontanéité,
la naïveté et l'authenticité des
tableaux de grands maîtres de la peinture.
Nivelles,
Collégiale, le dimanche 21 mars à 16
heures
Louvain-la-Neuve, Église St-François,
le lundi 22 mars à 20h15
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