Leos JANACEK |
Janacek et la musique moraveAvec le réveil des nationalités au XIXe siècle, nous savons que le folklore est l’objet d’un vif intérêt et de nombreux compositeurs ont puisé largement dans le répertoire des chants et des danses populaires. Cependant, le romantisme dénatura souvent ces musiques dans une vue idéaliste de la nation. Parmi les compositeurs tchèques, on connaît les exemples célèbres de Dvorak avec ses “Danses slaves” ou de Smetana avec “La Moldau” sur une vieille mélodie slave. Après avoir examiné les lignes de force de la biographie de Janacek, nous comprenons sans peine le rôle important que la musique traditionnelle a pu jouer dans sa vie de musicien. En effet, nous sommes en présence d’un homme aimant la vie simple, la nature, et fidèle à ses racines. Sa démarche est celle d’un ethnomusicologue et ses recherches dans ce domaine précèdent celles de Bela Bartok en Hongrie. Citons maintenant les propres paroles de Janacek; elles sont très
révélatrices de son état d’esprit :
La Sinfonietta s’inspire au début d’une fanfare entendue à Prague, ensuite d’une danse traditionnelle. On pourrait multiplier les exemples mais ce n’est pas là l’essentiel. L’essentiel, c’est l’existence d’une musique vivante, celle d’un témoin engagé dans les réalités de son époque, celle d’un homme qui s’interroge, se révolte, s’émerveille à propos de sujets éternels : l’amour, la jalousie, la nature, la société, la vie et la mort. Ses idées progressistes, notamment en matière de féminisme et de sexualité, nous touchent aujourd’hui encore.
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