Gaetano DONIZETTI (1797-1848)
 

Don Pasquale

Par Laurent Jäger    


Opéra buffa en trois actes.
Livret de Giovanni Ruffini et Gaetano Donizetti d'après le livret de Ser Marc'Antonio d'Angelo Anelli mis en musique par Stefano Pavesi (1810).
Création : Paris, Théâtre-Italien, le 3 janvier 1843

 

L'oeuvre

Donizetti ignorait-il l'existence de Epicène ou la femme silencieuse de Ben Jonson (1609) dont l'intrigue est proche de celle de Don Pasquale ? Salieri s'était probablement déjà inspiré de cette pièce pour son opéra L’Angiolina. D'autres compositeurs ont utilisé ce sujet, dont Richard Strauss pour La femme sans ombre.

Créé à Paris (où Donizetti séjourne de plus en plus souvent depuis 1834) sous la direction du compositeur, cet opéra bouffe emprunte beaucoup à Rossini pour la virtuosité et la dynamique générale, tout en gardant une part d'originalité dans la beauté des lignes mélodiques très personnelles.
Donizetti songeait sûrement à plaire et à mettre en valeur les qualités vocales des quatre personnages principaux. Le résultat est agréable et divertissant.

L'histoire

Acte I

Vieux et riche, Don Pasquale cherche à se marier. Son ami, le docteur Malatesta, essaie tout d'abord de l'en dissuader, mais il finit par feindre de jouer le jeu et lui suggère un parti intéressant : il s'agit d'une jeune personne charmante, Sofronia, qu'il présente comme sa propre soeur. Don Pasquale en est tout émoustillé. En réalité, toutefois, Malatesta a décrit Norina, jeune veuve sans biens, dont Ernesto (neveu de Don Pasquale) est épris. Les projets de l'oncle contrarient ceux du neveu. Malatesta sert d'intermédiaire entre les différentes parties et met au point avec Norina un stratagème pour duper Don Pasquale et lui faire approuver le mariage entre elle et Ernesto.

Acte II

Ernesto est au désespoir de devoir quitter sa maison et perdre sa promise. Don Pasquale est tout affairé car il va recevoir sa "fiancée", Sofronia/Norina. Celle-ci accepte l'offre de Don Pasquale et se montre sous un jour charmant et docile. Malatesta trouve un notaire et profite adroitement de l'arrivée d'Ernesto pour qu'il serve de témoin, après l'avoir mis au courant de la farce qu'il organise au détriment de Don Pasquale. Sitôt l'acte conclu, Sofronia/Norina se montre sous un jour détestable et provoque l'effroi du maître des lieux.

Acte III

Don Pasquale se rend compte que son ménage va à l'échec et songe déjà au divorce. Sofronia/Norina laisse intentionnellement traîner un billet d'Ernesto, lui donnant rendez-vous le soir même. Don Pasquale veut confondre son épouse et Malatesta se réjouit de la réussite de son stratagème. Ils assistent à la fin de la rencontre (Sérénade, Nocturne). Ernesto réussit à s'enfuir à temps, Sofronia/Norina feint l'innocence. Malatesta parvient à convaincre Don Pasquale de la nécessité de marier son neveu à Norina et lui annonce que son propre mariage avec Sofronia/Norina était une farce.

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Discographie sélective

Douze versions existent en disques compacts à la Médiathèque. Cliquez ici pour visionner la discographie intégrale.

Les interprètes les plus connus de la scène lyrique en sont absents, ce qui donne à d’autres l'occasion de faire valoir leurs qualités.

La version retenue en premier choix est celle de Walberg, 1979 (référence Médiathèque: DD5663), avec, outre Nesterenko et Weikl, l’excellent Francisco Araïza en Ernesto et Lucia Popp en Norina. Le Nocturne de ces deux derniers est un régal.

En deuxième choix, la version Campanella "Live" 1988 (DD5664), avec quelques réserves pour Aldo Bertolo (Ernesto), suivie de la version Kertesz 1964 (DD5666), pour l'interprétation en général et la qualité des choeurs.

Celle de Ferro, 1990 (DD5665) et Muti (DD5662), se distinguent par la qualité du son; B. Hendricks et G. Quilico (Malatesta) chez Ferro, Cesto Bruscantini et Leo Nucci chez Muti sont remarquables.

Nous passons rapidement en revue les versions de 1932 à 1963, lesquelles, bien évidemment, souffrent d'une qualité de son inégale.

Soulignons ainsi l’excellence de T. Schipa (Ernesto) dans la version dirigée par Sabajno, 1932 (DD5657), et mettons en exergue dans les versions Rossi, 1952, le très bon C. Valetti (Ernesto) (DD5668).

Molinari-Pradelli, 1955 : l’excellent niveau des interprètes, sauf quelques réserves pour P. Munteanu (Ernesto) (DD5669).

Erede, 1963 : avec le très bon Capecchi et G. d'Angelo (Norina) "Live" (DD5656).

Quant à la version de Bartoletti,  1974 "Live", le son est trop mauvais, hélas, pour y trouver quelque plaisir.

Pour connaitre la distribution complète et la disponibilité, cliquez sur la référence Médiathèque.

 

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Liens

L'Avant-scène-opéra a consacré son n°108 à Don Pasquale

Biographie de Donizetti

Des articles sur Don Pasquale

Le livret de Don Pasquale se trouve à plusieurs endroits

 

Représentations en Belgique

Bruxelles, La Monnaie : 15 - 27 janvier 2002
 

Représentations en Europe

Berne, Stadttheater : 15 février - 23 mai 2002
Besançon, Opéra-théâtre de Besançon : 31 janvier - 3 février 2002
Bremerhaven, Stadttheater : 2 mars - 6 avril 2002
Caligliari, Teatro Lirico di Cagliari : 15 - 24 février 2002
Cologne, Oper der Stadt: 6 avril - 13 juillet 2002
Duisbourg, Deutsche Oper am Rhein : 3 - 16 avril 2002
Fribourg, Opéra de Fribourg: 31 décembre 2001 - 20 janvier 2002
Marseille, Opéra municipal de Marseille : 4 - 15 juin 2002
Venise, La Fenice : 19 - 28 avril 2002
Zurich, Opernhaus : 30 décembre - 9 janvier 2002

Représentations dans le monde

 

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