Luca FRANCESCONI (1956)

Luca Francesconi - Ballata

Par Anne Genette  

 

Opera in due atti
Livret de Umberto Fiori
d'après The Rime of the Ancient Mariner de S.T. Coleridge.
Création : Bruxelles, Théâtre Royal de la Monnaie, le 29 octobre 2002.

Le 29 octobre 2002 aura lieu, au Théâtre de la Monnaie, la création mondiale de l’opéra de Luca Francesconi : « Ballata ».
Voici donc un événement musical important et passionnant.

Mais qui est donc Luca Francesconi ?

Le compositeur :

Né à Milan en 1956, Luca Francesconi, après des études de composition effectuées dans la même ville, fut l’élève de Azio Corghi, de Karlheinz Stockhausen ainsi que de Luciano Berio. Entre 1981 et 1984, il fut l’assistant de Luciano Berio.

En 1990, Luca Francesconi fonde son propre studio de musique électronique : AGON, centre de production et de recherche musicale sur les nouvelles technologies. Il est l’auteur de nombreuses œuvres destinées à des formations de premier plan et récompensées par de nombreux prix. Rappelons sa participation au festival Ars Musica notamment en 1996, festival où sont régulièrement interprétées ses œuvres.

Elargissant son univers musical à d’autres genres comme le rock et le jazz, Luca Francesconi peut oser affirmer avoir aujourd’hui une vision d’ensemble du monde sonore contemporain.
Il se montre particulièrement soucieux de la perception qu’on peut avoir de ses partitions, cherchant à réduire l’écart entre le projet de l’œuvre et ce qui est perçu effectivement. En dépit de polyphonies complexes, son écriture vise à préserver une lisibilité totale des événements sonores. À travers ses nombreuses compositions, se profile une recherche approfondie sur la syntaxe musicale et la pertinence de celle-ci. Le concept de temps joue aussi un rôle important dans son œuvre : temps multiples, simultanés, opposés, cette interrogation est présente dans chacune de ses pièces. Son écriture raffinée sait allier le lyrisme à la complexité dans le souci d’une exploration du matériau sonore porteuse de sens pour l’auditeur.

Quelques œuvres choisies parmi bien d’autres.
Sans que la liste soit exhaustive, citons les trois quatuors à cordes, les deux concertos pour hautbois, le cycle de Quatre études sur la mémoire (Memoria, Richiami, Richiami II, Riti neurali), Les Barricades mystérieuses, Trama, Etymo, Scene.

Luca Francesconi - © Ricordi

Luca Francesconi - © Ricordi

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Parmi les enregistrements des œuvres de Luca Francesconi présents dans la collection classique de la Médiathèque, nous avons retenu quelques pièces qui vous permettront d’entrer dans l’univers sonore de ce compositeur.

  • Terzo Quartetto, Mirrors (1993) pour quatuor à cordes (réf. Médiathèque FF8560)
    Divisée en quatre sections, cette pièce explore des moyens d’expression particuliers tels que le phrasé, la prolifération sonore, les oppositions de registres et les sons répétés. Malgré sa complexité, ce quatuor préserve une grande lisibilité de ses éléments constitutifs.
  • Plot in fiction (1986) pour hautbois ou cor anglais et onze instruments (FF8563)
    Le matériau de cette pièce est constitué par des notes-pivots autour desquelles se constitue la trame sonore dans une forme s’ouvrant du grave vers l’aigu et se refermant comme un éventail.
  • Richiami II (1989-1992) pour ensemble amplifié (FF8560)
    Faisant partie du cycle de quatre études sur les phénomènes de mémoire, Richiami II part d’une cellule de trois notes et déploie le matériau musical en s’éloignant toujours davantage de ce point de départ. La fin évoque à nouveau ces trois sons à la manière de cloches dans le lointain.
  • Attesa pour quintette à vent (1985-1995) (FF8563)
    Il existe deux versions de cette pièce : une amplifiée et spacialisée en quadriphonie et une version acoustique. Attesa illustre à merveille les interrogations du compositeur quant au phénomène du temps. Il oppose un temps dynamique présent dans les solos instrumentaux à un temps statique, créé à partir d’une spirale sonore.
  • Mambo pour piano solo (1987) (FF8563)
    Requérant de l’interprète une grande virtuosité, Mambo superpose trois couches sonores : un ostinato rythmique joué dans la partie grave du clavier, des courbes diatoniques ascendantes et descendantes et des accords de quatre sons martelés créant ainsi une texture stupéfiante.
  • Deuxième concerto pour hautbois (1991) (FA0405)
    Ce concerto fait la part belle à la virtuosité instrumentale par un discours véloce et un jeu d’opposition de masses.
  • La Voce (1988) (FA4810)
    Cette courte pièce vocale n’est pas sans évoquer le principe des folk-songs de Luciano Berio. Initiée par une mélodie issue du folklore sarde, cette ballade, prenant des allures de fugue, soutient les paroles d’un poème de Umberto Fiori sur le thème de la voix.
  • Tracce pour flûte en ut (1988) (FA3415)
    Au départ d’un matériau simple, le compositeur arrive à une luxuriance sonore par un jeu de transformation et d’accroissement des cellules thématiques.

Le livret

Comment un navire, ayant d’abord fait voile vers l’équateur, fut drossé par les tempêtes vers les régions froides voisines du pôle Sud; comment le Vieux Marin, par pure cruauté et au mépris des lois de l’hospitalité, tua un oiseau de mer et comment il encourut maintes justices étranges et de quelle manière il regagna son pays.

Argument de The Rime of the Ancient Mariner
par Samuel Taylor Coleridge (1800)

Synopsis

La première partie est le récit de la séparation du monde connu et du voyage, à travers mers, tempêtes et glaces, jusqu’au meurtre de l’albatros. Il se déroule sur deux plans distincts, liés par une relation de flash-back. Le Vieux Marin qui présente son récit à l’avant-scène, dans une dimension de réalité quotidienne, et le navire au milieu du plateau, le flash-back où nous suivons le déroulement du récit dans l’action de l’équipage et du marin dans sa jeunesse.

La seconde partie est la descente dans le maelström de l’inconscient, de la faute, dans une dimension visionnaire où l’espace et le temps sont suspendus. Tout le théâtre devient le ventre du navire. Le Vieux Marin est entraîné dans la mémoire, conjointement avec le Jeune Marin.

C’est un rite de passage dans une réalité dionysiaque, un voyage de connaissance dans la vérité «trop humaine» de notre inconscient. Un enfer dantesque peuplé de monstres et de provocations sensibles et érotiques, comme l’incroyable personnage de Vie-en-la-Mort, et qui prendra seulement fin lorsqu’il reconnaîtra sa propre appartenance profonde à la zone la plus obscure de la nature.

Synopsis de Ballata
par Luca Francesconi

 

La partition

Bienvenue à bord ! Ballata va vous embarquer sur un trois mats en partance pour un formidable voyage d’exploration. L’histoire est tirée du Rime of the Ancient Mariner de Samuel Colleridge, un célèbre poète anglais du XVIIIe siècle.

Lorsque Colleridge écrivit ce poème en 1798, nous étions encore au Siècle des Lumières et, la science et la raison, en la personne des encyclopédistes, tentaient de donner du monde une explication rationnelle permettant à l’homme d’asseoir sa domination sur celui-ci dans une attitude de supériorité non dénuée d’arrogance, le coupant de la nature et, par là même, de sa nature humaine. On connaît l’intérêt que portaient les romantiques à la nature et le mouvement fantastique qui vit le jour dans le courant du XIXe siècle fut une tentative pour se réapproprier cette nature humaine dans ses aspects irrationnels, ce qui aboutira à la découverte de l’inconscient à la fin de ce siècle.

Au travers de Ballata, Luca Francesconi propose une métaphore du monde moderne et de la condition de l’homme contemporain. Notre époque est marquée par les progrès prodigieux des sciences, sciences qui s’avèrent pourtant impuissantes face à l’irrationnel des forces vivantes. Cette connaissance éloigne l’homme de son inscription dans l’univers. L’homme moderne est un nouvel Adam, une nouvelle Eve qui, ayant goûté du fruit de l’arbre de la connaissance, se retrouvent chassés du jardin d’Eden. La trajectoire du héros de cet opéra, de ce jeune marin, lui permettra au travers d’une expérience existentielle brutale, de renouer une relation avec la nature et l’univers auquel il appartient.

Divisé en deux actes, Ballata fait appel à un grand orchestre au pupitre de percussions élargi. Un ensemble instrumental inspiré par les orchestres tsiganes de Roumanie et comportant un violon, une clarinette, une contrebasse, un accordéon et un cymbalum est disposé à droite de la scène, dans la loge royale. Cet ensemble vient donner une couleur populaire et est plus particulièrement associé au personnage du page. L’électronique et une bande préenregistrée viennent créer des images sonores et renforcer les effets de spacialisation du son.

Le premier acte se déroule dans une alternance de temps, alternance qui va s’accélérer pour aboutir à une simultanéité à la fin de l’acte. Le passage du présent au passé est figuré grâce à des costumes à double face. Le chœur de femmes est disposé à quatre endroits dans la salle, il apporte la dimension éternelle et mythique à la manière du chœur de la tragédie grecque. Représentant des sirènes, des forces présentes, invisibles et toujours à l’œuvre, leurs voix appellent «vieni», cet appel se fera entendre pendant tout l’opéra, de plus en plus pressant, développant des images poétiques en rapport avec la Vie dans sa naissance, sa croissance, son déclin et sa mort.

L’action se déroule dans un petit village de pêcheurs : un page et deux invités se rendent à une noce, les musiciens jouent, la scène est très statique : le mariage fait partie des conventions d’une société. En chemin, ils rencontrent un vieux marin, rôle tenu par un acteur-chanteur dont le style est proche de la pop music. Celui-ci les arrête et leur assène son histoire : «C’era una nave !». Il se retourne, cédant la place au jeune marin qu’il était, qui, lui, va acter l’histoire.

Dans les dialogues avec l’équipage, on perçoit le désir de ce jeune homme de tout appréhender par la puissance de son intellect. Il veut triompher de lui-même, de la matière vivante dont il est constitué. Il se fait une représentation du monde au travers de conventions et de cartes dans un questionnement permanent qui ne laisse aucun place à la vie. Le timonier regarde derrière lui, la maison natale qui s’éloigne, tout en contemplant, devant lui, l’immensité de l’océan qui s’ouvre sur tous les possibles. Il est à la fois dans le passé, le présent et le futur, un homme plein de bon sens.

L’histoire se poursuit dans cette alternance de temps différents et le bateau se retrouve coincé dans les glaces du pôle Sud : un endroit dans lequel l’homme est étranger. Ce lieu ne figurait pas sur les cartes, il n’avait pas encore été découvert, l’équipage privé de repère se sent menacé. De plus, il n’y a pas d’autre vie que la leur.

Soudain apparaît un oiseau dans le ciel, les marins lui font une fête et le considèrent comme un signe du ciel puisque, simultanément, les glaces se brisent et libèrent le bateau qui commence à remonter vers le nord accompagné par l’oiseau : enfin de la vie. Arrivé plus au nord, hors de danger, le jeune marin tue l’oiseau dans un acte dont les motivations sont à tout jamais obscures.

Ce geste contre la vie, ce défi, provoquent l’arrêt du bateau. Celui-ci est comme «un bateau peint sur un océan peint». Cette toile, c’est la toile du décor derrière lequel le jeune marin voulait aller voir. En tuant l’oiseau, il a fait un trou dans ce décor, du même coup, il a libéré des forces dont il ne soupçonnait pas l’existence. Ces forces se sont engouffrées par la fente, l’agrandissant, elles vont se saisir du jeune marin et le faire passer derrière le décor dans une sorte de nouvelle naissance qui ne se fera pas sans souffrance.

Le temps du premier acte qui avait progressé de manière horizontale, comme une flèche dans une accélération de l’alternance entre le présent et le passé s’arrête. La scène se pétrifie. Le temps va s’enrouler sur lui-même en une spirale comprimant la matière pour entrer dans un temps circulaire qui ne va plus nulle part. C’est ce phénomène que décrit l’interlude pour chœurs de femmes qui démarre dans le suraigu par un contre-mi chanté par une soprano colorature pour s’affaisser lentement vers le grave. Faisant appel aux ressources de la technique spectrale, cette musique s’appréhende autant avec les oreilles qu’avec le corps dans sa globalité tant il s’agit ici d’une descente au cœur de la matière sonore elle-même. Les sensations physiques engendrées par ces quelques six minutes de musique sont intenses et préparent à la dimension toute particulière du deuxième acte. Apparaît dans les paroles des chœurs, outre l’appel, l’évocation de la «gioia crudele», cette force vitale sauvage qui pousse à l’expansion, ne se préoccupant ni du bien, ni du mal, ni de morale, ni de justice humaines, une force qui est et agit.

Le deuxième acte s’ouvre sur un non-lieu, une absence accentuée par une orchestration dépouillée (percussion et cuivres), c’est la plongée dans la dimension charnelle et inconsciente. Les marins reprochent au jeune marin d’avoir tué l’oiseau qui leur avait porté chance. Mais les reproches sont de courte durée : le vent se remet à souffler, le bateau repart. Les marins cautionnent le geste du jeune marin : il se condamnent avec lui. Tout est consommé !

Le bateau est à nouveau immobilisé sous un soleil de plomb et la mer pourrit et grouille : ambiance hallucinée d’une horreur que les mots ne peuvent décrire. Le timonier fait alors un songe : l’esprit du pôle Sud a suivi le bateau dans les profondeurs de l’océan, c’est lui qui a décidé de ses mouvements. Il réclame un châtiment pour celui qui a tué l’oiseau.

Les sirènes appellent plus que jamais : elles évoquent les dimensions physique de la vie et les contingences de la matière vivante : il est temps !

Ce moment marque l’apparition du sur-naturel : la figure de proue du navire est remplacée par une représentation féminine bien plus charnelle évoquant les déesses de la fertilité du monde antique.
Le vieux marin reprend la parole à la manière d’un conteur, d’un chanteur de cabaret.

Deux nouveaux personnages pleins de vie vont entrer en scène : ils jouent aux dés, on entend les dés rouler, on voit les faces de dés, les coups sont annoncés.

Il s’agit de la Mort et la Vie-en-la-Mort, Eros et Thanatos.

La mort est une certitude commune à tous les organismes vivants, la certitude d’un «ultimo sospiro». Ballata n’est pas un opéra sur la mort mais comment bien parler de la vie si ce n’est en évoquant son antithèse : la mort. La conscience de sa propre finitude donne à la vie tout son relief, toute sa valeur. Partout et toujours présente, la Mort se présente sous les traits d’un ténor à la voix agile. Elle définit elle-même son travail : précision, pas de nuances, le tout avec le sourire. C’est un véritable moment de music-hall.

Après cette envolée lyrique stupéfiante, le jeu reprend plus âpre que jamais sous les yeux du jeune marin qui subit son sort. La Vie-en-la-Mort gagne la partie : le moment est venu pour l’équipage et le jeune marin. La mort vient chercher, l’un après l’autre, tous les hommes de l’équipage. La scène, très impressionnante, est soutenue par l’orchestre seul : percussions et cuivres dans une tessiture grave, une forte polarisation sur le degré mi et la présence obsédante des intervalles d’octaves augmentées et de quartes augmentées à la manière d’un glas sinistre.

Le jeune marin reste seul face aux marins morts et la Vie-en-la-Mort.

La Vie-en-la-Mort est un personnage d’une rare complexité, à la fois une force primordiale, une énergie de création, très érotisée, qui assure la perpétuation des espèces, le flux vital qui n’a ni début ni fin, qui traverse les corps, les habite, les possède. Elle est à la fois continuité du flux vital et finitude des individualités. Aucun mot ne peut la contenir, aucune représentation mentale ne peut l’asservir. Elle est partout, existe de toute éternité et parle toutes les langues : la ligne vocale la Vie-en-la-Mort confiée à une soprano dramatique exploite une très grande variété de moyens vocaux : changements de registres, parlé-chanté, yodel, souffle.

Le jeune marin et la Vie-en-la-Mort vont s’opposer : l’un sait, l’autre sent. Toute la différence entre penser sa vie et se sentir vivant, entre savoir et être. La Vie-en-la-Mort annonce au jeune marin qu’il est vivant et que désormais il ne pourra plus mourir. Elle le suivait depuis longtemps et lui, la cherchait sans le savoir. Il a voulu voir et maintenant il va voir. Le jeune marin va reprendre contact avec sa vie par le biais de la douleur, douleur que la Vie-en-la-Mort lui demande de lui faire sentir. Ce qu’il prend pour une punition est une vengeance de ses propres forces vitales bridées par sa pensée dominatrice, sa soif de triompher de la matière vivante. Ces forces se retournent contre lui. Cette douleur va devenir sa seule réalité. Au travers des mots de la Vie-en-la-Mort, il prend peu à peu conscience de son ignorance, de son impuissance. Il devra faire l’expérience de son propre désir de vivre dans son corps. Terrifié, il demande à mourir. Mais l’expérience ne peut être complète si elle ne passe pas par le corps : il devient le jouet de la Vie-en-la-Mort, de son désir à elle, désir qui ne connaît pas de fin et qu’elle va inscrire dans sa chair à lui, allant jusqu’à le violer. C’est l’expression de cette «Gioia Crudele», au delà du bien et du mal, dans le rapport entre l’homme et cette force dionysiaque qui détruit et régénère.

Ce jeune homme qui voulait régner sur le monde, le mettre à ses pieds, gît sur le sol dans un corps qui a pris le dessus sur l’esprit : pauvre animal. Désormais, il est habité par son désir de vivre.

Le vieux marin reprend la parole dans une ballade de style populaire : il raconte ce cauchemar de sept jours et sept nuits pendant lesquels il n’a pu dormir. Les conventions sont brisées, l’homme se retrouve exilé du monde qu’il s’était lui-même créé. Il prend conscience de la solitude de son existence. Il est une créature vivante au milieu d’autres créatures vivantes dont il ne soupçonnait ni l’existence ni la beauté.

Tous les protagonistes reviennent sur scène dans leur programmation : la mort omniprésente joue aux dés, le vieux marin raconte éternellement son histoire, la Vie-en-la-Mort se réchauffe de la douleur du jeune marin, le timonier regarde devant et derrière lui, le page a peur, etc. Le jeune marin prend conscience qu’il fait lui-même partie de cette «Gioia Crudele».

La lumière de la lune se lève sur cette scène et tout s’apaise. La lune, image maternelle, pérennité de ce qui est. En adressant une prière à la lune, le jeune marin renoue la relation rompue avec l’univers qui l’entoure, reconnaissant la beauté mystérieuse de celui-ci, beauté que les mots sont impuissants à transmettre.

Le tumulte de son esprit cesse, il peut descendre dans sa dimension charnelle, se taire et dormir. Désormais, il communie à cette vie qui l’a appelé : «vieni, vieni», il peut se laisser vivre, être.


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La distribution

The Ancient Mariner
The Young Mariner
Life in death
Death
The Steerman
Il Paggio (Third wedding guest)
First wedding guest
Second wedding guest
Moon
Prima serena

Renato Balsadonna (g.) & Luca Francesconi (d.) pendant les répétitions de Ballata. © Johan Jacobs

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Liens

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