Petite histoire de l'enregistrement

 
Love & Lament - Cappella Figuralis - BA6445

 

 

 

 

L’idée de machines reproduisant les sons fascine les humains depuis des siècles, et on en trouve des traces dans de nombreuses civilisations. Alors que les mythes anciens ne présentent aucune anticipation du cinéma muet, on retrouve des machines musicales et des mythes sur l’enregistrement des sons depuis plusieurs siècles.

La période acoustique

Deux inventeurs ont découvert concurremment l’enregistrement en 1877 :

Charles Cros, poète et visionnaire français, rédige une description détaillée et complète de ce qu’il nomme le paléophone (la voix du passé). Cette description correspond à ce qu’étaient nos disques modernes : gravure latérale et duplication par galvanoplastie.

Thomas Alva Edison remet à son assistant le plan d’une étrange machine à cylindre et manivelle, le phonographe. La première technique phonographique était celle de l’étain repoussé : le stylet solidaire du collecteur des ondes acoustiques, le cornet acoustique, pesait sur une feuille d’étain fixée autour d’un cylindre cannelé animé, via la manivelle, d’un double mouvement de translation et de rotation.

Pour des raisons diverses, les premiers enregistrements privilégient les voix : malgré la dénaturation du timbre vocal, l’auditeur avait plus d’éléments à reconnaître : paroles, accent,… Il faut dire aussi que la conservation des voix, assimilées au portrait sonore de la personne, est à l’époque une obsession, un fantasme poétique. D’ailleurs, Edison songeait d’avantage à l’utiliser comme un dictaphone ou un journal parlé. Les premiers appareils demandent au chanteur ou au musicien, pour l’enregistrement, de se tenir devant un pavillon de grande taille. On conçoit qu’il soit exclu alors d’enregistrer le grand orchestre, et pas seulement pour des questions de haute-fidélité. Dés la fin des années 20, l’avènement de l’enregistrement électrique va résoudre ces problèmes.

 

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