Mélodie nordique

Jean SIBELIUS

Jean Sibelius (1865 - 1957) est né à Hämeenlinna (centre de la Finlande). Il est baptisé "Johan" mais il francise lui-même son prénom par admiration pour un oncle. Fils d’un médecin, Sibelius devient orphelin de son père à deux ans. Elevé par sa mère et sa grand-mère, il est très marqué par les légendes finlandaises. Suédophone, il ne parle couramment le finlandais que devenu jeune homme. Sibelius joue du violon et compose dès l’enfance. Il veut devenir violoniste virtuose, ce en quoi il échouera. Il est formé par Martin Wegelius (un élève de Reinecke, Richter et Svendsen, tout comme Robert Kajarus, chef d’orchestre qui jouera un rôle majeur dans la création et la diffusion de la musique de Sibelius). En 1889, Sibelius étudie à Berlin puis Vienne (e.a. Goldmark). C'est l'époque du début d’une amitié à vie avec Busoni. Comme son père, Sibelius connaitra les excès d’alcool et les dépenses extravagantes qui le poursuivront toute sa vie. Brahms refuse de le recevoir. Il rentre en Finlande en 1891 et s’y fait connaître par Kullervo - qu’il reniera - et y commence une irrésistible ascension. Connu internationalement dès 1900 (surtout dans le monde anglo-saxon) il voyage beaucoup pour diriger, mais il reste harcelé de dettes. Il échappe à un cancer de la gorge en 1908 : il doit cesser de boire et de fumer. Sa production ralentit entre 1920 et 1925, puis s’arrête totalement : ce sont 30 années de silence. Sibelius laisse une centaine de mélodies fortement expressionnistes, très marquées par la relation avec la nature, où l’accompagnement pianistique tend souvent à l’ "esquisse orchestrale".

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