A
l'instar de plusieurs de ses contemporains, Joaquin Turina (1882-1949) a
étudié à la Schola Cantorum de Paris auprès de Vincent d'Indy. C'est
cependant en 1907 que sa carrière musicale prit un tournant décisif.
Selon l'anecdote, attablés à une terrasse de café après la création du
Quintette pour piano en sol mineur de Turina,
de Falla, Albeniz et le
prodige compositeur discutaient bon train. Ce serait pendant cette
discussion qu'Albeniz conseilla à Turina de se préoccuper à l'avenir de
la musique populaire espagnole et notamment du flamenco ; conseil qui
porta ses fruits.
Après 1907, Turina écrivit un nombre important de pièces pour piano,
toutes empreintes de teintes ibériques et inspirées du flamenco. Mais,
pour lui, pénétrer les secrets de l'art flamenco signifiait aussi
étudier la guitare. C'est ce qu'il fit à l'instigation du guitariste
Andres Ségovia.
Alors que ce dernier, dans les années vingt, s'employait à conquérir
les scènes de concert internationales, Turina se mit à écrire nombre de
pièces pour guitare, des oeuvres qui, dans leur ensemble, ne peuvent
renier leur origine folklorique où le chant et la danse flamenco sont des
éléments omniprésents.
MANUEL BARRUECO JOUE ALBENIZ ET
TURINA Fandanguillo - Sevillana - Rafaga
- Homenaje a Tarrega - Sonata op.61 Manuel Barrueco, guitare DA6770