D’Amériques au Poème électronique, toute
l'œuvre d'Edgar Varèse (1883-1965) est un défi à la tradition. Dès 1915, Varèse
comprit que l’empire sonore pouvait s’étendre au-delà des limites
traditionnelles et rechercha aussi bien des sons inouïs que de nouveaux
moyens techniques, remettant en question le tempérament et la distinction
entre son et bruit, posant le problème d’une nouvelle écoute et de la
spatialisation du son traditionnel. Visionnaire, il a imaginé la musique
d’aujourd’hui et, alors que la plupart des formes se sont épuisées avec le
temps, sa musique, écrite il y a 60 ans, revêt encore une incroyable
modernité.
Edgard Varèse est né à Paris en 1883. A neuf ans, il habite Turin et suit
des cours privés de composition avec Giovanni Bolzoni. Il retourne en 1904
à Paris et étudie à la Schola Cantorum avec d’Indy, Roussel, Bordes et
Widor. A cette époque, il fonde et dirige les choeurs de l’Université
Populaire du faubourg Saint-Antoine et organise des concerts au Château du
Peuple. En 1908, il part pour Berlin où il rencontre Romain Rolland,
Richard Strauss et Busoni. De retour à Paris en 1913, il reçoit les
encouragements de Debussy et s’intéresse, tout en restant critique, aux
travaux du futuriste Luigi Russolo et à ses Intonarumori. Sa personnalité
est si forte qu’il figure, auprès des artistes les plus novateurs, comme
le musicien de l’avenir, ce qui se confirme dans les années vingt alors
qu’il a émigré aux Etats-Unis. C’est là aussi que s’intensifie son
activité de chef d’orchestre et d’organisateur: il organise en 1922, avec
Carlos Salzedo, l’International Composer’s Guild et fonde la Pan American
Society pour la promotion de la musique américaine. Il travaille de 1926 à
1936 avec le physicien Harry Fletcher dans les laboratoires de la Bell
Telephone à un projet d’instrument musical électronique qui ne sera jamais
mené à terme. Il participe aux Cours d’été de Darmstadt en 1950 où il
exerce une influence considérable sur les jeunes compositeurs. Edgard
Varèse est mort à New York en 1965.
Texte : Ars Musica
Pour connaître les détails, cliquez
sur la cote. |
EV1810
(CD) - Tuning Up,
oeuvre pour orchestre (reconstruite et éditée par Chou Wen-Chung en
1998) - Ameriques, pour grand orchestre (1re version) -
Poème électronique - Arcana, pour grand orchestre -
Nocturnal, pour soprano, choeur d'hommes et ensemble
instrumental (achevé par Chou-Wen-Chung) - Un grand sommeil noir,
version pour voix et orchestre (orch.A.Beaumont) - Un grand
sommeil noir, mélodie pour voix et piano - Offrandes,
pour soprano et orchestre de chambre - Hyperprisme, pour
vents et percussions - Octandre, pour petit ensemble -
Intégrales, pour vents et percussions - Ecuatorial, pour
basse (ou choeur), cuivres, orgue, ondes Martenot et percussions -
Ionisation, pour percussions - Densité 21,5, pour
flûte seule - Déserts, pour ensemble instrumental et bande
magnétique - Dance for Burgess, pour orchestre
interpr. : Riccardo CHAILLY Direction,
ROYAL CONCERTGEBOUW O.AMSTERDAM, ASKO ENSEMBLE, Sarah LEONARD
Soprano, MEN OF THE PRAGUE PHILHARMONIC CHOIR, Mireille DELUNSCH
Soprano, François KERDONCUFF Piano, Kevin DEAS
Basse, Jacques ZOON Flûte |
EV1910
(CD) - Arcana, pour grand orchestre
- Intégrales, pour vents et percussions - Ionisation,
pour percussions
interpr. : Zubin MEHTA Direction, LOS ANGELES PHILHARMONIC
ORCHESTRA, LOS ANGELES PERCUSSION ENSEMBLE |
EV1852
(CD) - Ionisation, pour percussions
- Amériques, pour grand orchestre - Densité 21,5,
pour flûte seule - Offrandes, pour soprano et orchestre de
chambre - Arcana, pour grand orchestre - Octandre,
pour petit ensemble - Intégrales, pour vents et percussions
interpr. : Pierre BOULEZ Direction, ENSEMBLE
INTERCONTEMPORAIN, NEW YORK PHILHARMONIC ORCHESTRA, Lawrence
BEAUREGARD Flûte, Rachel YAKAR Soprano |
Pour connaître la discographie
complète, cliquez ici. |
Sommaire Ars Musica I
Compositeurs
|