Introduction

Lorsque Alexandre Zemlinsky meurt le 15 mars 1942 dans les environs de New York (où il avait émigré), personne ou à peu près ne s'y intéresse dans le monde de la musique. Dans le monde de la presse, seul le New York Times publia une nécrologie. Dans les pays européens sous la botte nazie, ses œuvres étaient interdites, et la presse ignora sa disparition.  Ce compositeur et chef d'orchestre, qui connut durant les années 1900-1930 une très importante célébrité, était tout simplement tombé dans l'oubli total. Et cet oubli dura bien au-delà de1945.

Seuls quelques mélomanes pointus connaissaient son nom pour avoir été le seul professeur de composition de Schoenberg et, plus tard, son beau-frère et également parce que Alban Berg lui avait rendu hommage en citant la Symphonie lyrique dans sa Suite Lyrique pour quatuor à cordes.

Il fallut attendre la fin des années septante pour voir resurgir de façon régulière dans le monde discographique le nom de Zemlinsky.

Ce purgatoire résulte certes en grande partie des circonstances historiques, de la destruction de son oeuvre comme "entartete Musik" par les nazis. Mais elle provient également d'une personnalité qui exprima son génie au travers d'une variété de styles parfois déconcertante. Cette recherche de nouveaux modèles stylistiques lui valut de nombreux malentendus. En tant que chef d'orchestre, il fut le champion des oeuvres les plus progressistes de son temps, mais dans ses propres compositions, tiraillé entre un modernisme agressif et un conservatisme rassurant, il préféra confirmer les découvertes réalisées par d'autres plutôt que d'innover.


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