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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Carl NIELSEN (1865 - 1931)

Sonate en La majeur pour violon et piano, op.9 (1895) - Sonate pour violon et piano, op.35 (1912) - Prélude, Thème et variations, pour violon seul, op.48 - Preludio e Presto, pour violon seul, op.52

Georgios Demertzis, violon - Maria Asteriadou, piano

Cote Médiathèque

DN4354

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Oeuvres-phares des interprètes scandinaves qui les inscrivent régulièrement à leur programme, les sonates pour violon et piano de Carl Nielsen restent lettre morte pour beaucoup d'entre nous. Et pourtant, elles sont sans doute, plus que toute autre oeuvre, l'expression la plus intime de la pensée créatrice de leur auteur dans la mesure où, dès son jeune âge, il fut initié au violon auquel il voua un intérêt soutenu, toute sa vie durant. Ainsi écrivit-il une première sonate pour violon et piano, aujourd'hui encore inédite, alors qu'il avait à peine quinze ans. Les deux sonates présentées ici sont d'une autre maturité et captent toutes deux l'attention par leur fougue que tempèrent de très beaux épisodes mélodiques. Créée en 1895, la sonate en La majeur fut mal reçue par la critique. Ce que l'on peut comprendre facilement car elle est, pour son époque, d'un modernisme provocateur qui dut heurter des oreilles non entraînées à de telles audaces. Le premier mouvement porte en lui toute la puissance des oeuvres majeures de Nielsen, la partie de piano évoquant, en maints endroits, la pâte orchestrale généreuse des symphonies. Entre ces flots tumultueux, de suaves mélodies s'élèvent, heureuses, tendres. Le mouvement lent, apaisé, renoue avec un certain archaïsme que contrarient d'abruptes modulations, caractéristiques de l'écriture de Nielsen. Dans la seconde sonate, plus dramatique d'expression, les mêmes traits stylistiques seront observés avec une similitude de caractère assez sensible entre les mouvements terminaux des deux oeuvres, tous deux animés d'un même élan juvénile. Deux pages inédites pour violon seul complètent ce programme : d'étonnantes Variations dédiées au violoniste hongrois Emil Telmanyi, lesquelles réservent à l'interprète les traits les plus difficiles qui soient pour le violon et un Preludio e presto qui marque une étape non négligeable dans le développement de la littérature pour violon seul. Les deux interprètes, d'origine grecque, dominent à la perfection ces musiques si diverses et qui requièrent une sensibilité et une technique propres à en souligner les surprenants contrastes.

PW    

 

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