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Concerto pour piano et cordes en Sol Majeur, Hob.XVIII : 4 - Concerto pou piano, violon et cordes en Fa Majeur, Hob. XVIII : 6 - Concerto pour piano et orchestre en Ré Majeur, Hob. XVIII : 11
Andreas Staier, pianoforte
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Médiathèque
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En regard de son oeuvre symphonique, de son oeuvre pour piano ou de sa musique de chambre, l'oeuvre concertante de Haydn occupe une place presque confidentielle et, inévitablement, ce sont les mêmes pages qui réapparaissent, enrichies parfois de quelque redécouverte ou réattribution à un instrument en particulier. Ainsi, dans le cas des concertos pour clavier, on les entendra au clavecin, à l'orgue ou au piano, certains d'entre eux n'étant pas destinés de façon explicite à l'un ou l'autre de ces instruments. Andreas Staier a choisi, bien entendu, le pianoforte dont il est un des maîtres incontestés et utilise pour cet enregistrement un instrument moderne, copie d'un fortepiano viennois de 1785. Les Concertos en Sol et Fa majeur sont typiques de ces oeuvres que l'auteur du livret qui accompagne le disque qualifie de 'faciles", disons-les "galantes" pour reprendre une expression qui convient à un répertoire qui s'est développé au milieu du 18ème siècle. Une écriture insouciante, gaie, d'évidentes formules sont le dénominateur commun de ces deux concertos qui s'écoutent néanmoins avec un vrai plaisir, d'autant plus que leurs interprètes leur insufflent le caractère dont ils ont besoin pour revivre. Peut-être pourrait-on regretter ces accents un peu agressifs, voire même parfois caricaturaux, qui leur échappent dans les mouvements rapides si, justement, ils n'apportaient cette vie et ce frémissement qui sont toute la richesse de cette interprétation. Le "grand" Concerto en Ré Majeur est, certes, le plus célèbre des concertos pour piano de Haydn et sa discographie est pléthorique. On pouvait espérer d'Andreas Staier une vision plus personnelle. Ce concerto - et en particulier son finale "all"ungarese" - incite à l'audace, cette audace que le pianofortiste s'est offerte dans des enregistrements antérieurs (Mendelssohn, Field) et qui, ici, apparaît réprimée. Hormis cela, nous avons une belle interprétation du Concerto en Ré Majeur, toute de virtuosité et d'élégance, laquelle complète très heureusement un programme dont on partagera sans nul doute la joie de vivre qui en est sa qualité première.PW |
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