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Puccini - Verdi...Daniel Schmid (réalisateur) |
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Médiathèque
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Emprunté à la " Tosca " de Puccini, ce titre a été donné à un film tourné en 1984 par Daniel Schmid à la " Casa Verdi ", maison de repos pour musiciens, fondée par l'illustre compositeur italien et son épouse en 1896. Ce documentaire, dont Tosca est, en quelque sorte, le fil conducteur, est tout simplement bouleversant. Avec un tact infini, Daniel Schmid filme les pensionnaires au quotidien. Mais, quel quotidien ! fait de musique, bien sûr, présente au cœur de tous les pensionnaires dont certains ont fait de brillantes carrières en Italie et dans le monde entier. Mais un quotidien fait surtout des réalités que traverse tout être humain en fin de vie. Personnage-clé de ce reportage, Sara Scuderi illumine chaque séquence d'un sourire d'une jeunesse et d'une tendresse infinies. Le chant l'habite, encore et toujours, et elle ne résiste pas au plaisir d'interpréter, avec toute l'émotion et la sensibilité que l'on peut deviner, les grands airs du répertoire. Non sans humour parfois. Ainsi l'étonnant duo qu'elle forme avec Salvatore Locapo dans le finale de Tosca, celui-là même auquel est emprunté le titre du film. Peu importe ce qu'est devenue la voix, ce sont ici les regards, les expressions qui comptent plus que tout. Autour d'elle, une amie et confidente mais aussi d'autres musiciens et chanteurs, l'étonnant compositeur Puligheddu, qui semble sortir d'un film de science-fiction, le chanteur Leonida Bellon dont la voix garde encore une grande puissance, sans oublier Giuseppe Manacchini. Une séquence particulièrement poignante montre ce dernier tirant un à un les costumes qu'il a portés dans le passé à la scène. Intense moment d'émotion car le spectateur ne peut s'empêcher de partager les sentiments du musicien. On y devine, au-delà de la fierté d'avoir été, la détresse face au destin. Car, en plus d'un simple reportage, ce film est une réflexion sur la vieillesse, la solitude, l'abandon et, à ce titre, nous sommes tous interpellés car il en est des musiciens comme de tous les artistes et de tout être qui, au terme du voyage, revoit défiler sa vie. Sic transit gloria mundi...PW |
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