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Concerto pour piano, timbales et cordes
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Médiathèque
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Ce ne sont pas les deux concertos de Chostakovitch qui retiendront ici notre attention. Oeuvres pleines d'énergie, elles ont à leur actif une discographie abondante que cet enregistrement, même si de qualité, ne révolutionne pas fondamentalement. Par contre, le Concerto pour piano, timbales et cordes de Galina Ustvolskaya mérite plus qu'un détour. Cette oeuvre en un mouvement, dont la durée n'excède pas le quart d'heure, bouleverse par l'économie de moyens avec laquelle il est écrit et la force qu'il dégage. Née en 1919 à Saint-Petersbourg, Galina Ustvolskaya connut le même sort que la plupart des compositeurs soviétiques contemporains mais cette obligation de repli engendra chez elle une puissance d'expression qui ne peut laisser indifférent. Le motif rythmique qui s'impose dès les premières mesures de l'introduction fixe d'emblée le caractère dramatique qui se maintiendra tout au long des divers épisodes qui constituent l'oeuvre. Même si elle fut proche de Chostakovitch et si son style fait parfois référence à celui de ses contemporains, Ustvolskaya use d'un langage personnel par lequel elle traduit l'horreur des évènements qui viennent de secouer le monde. Le concerto date, en effet, de 1946 et porte en lui toutes les souffrances des années de guerre. C'est sans doute dans cet esprit qu'elle clôture l'oeuvre, après de très beaux développements lyriques, par un étrange motif répété obstinément, à la manière d'une douloureuse interrogation face à l'avenir. Ingird Jacoby, très appréciée du public d'Outre-Manche, a réalisé cet enregistrement en s'appuyant sur les conseil de Galina Ustvolskaya avec qui elle fut en rapport épistolaire pendant la durée de l'enregistrement. Une collaboration qui est une garantie supplémentaire de la qualité et de la vérité de cette interprétation.PW |
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