Accueil I Notre sélection discographique I Les disques du mois I En concert I Nos dossiers I Liens I Contenu du site

Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Jacques OFFENBACH (1819 - 1880)

Die Rheinnixen

Regina Schörg, Nora Gubisch, Piotr Beczala, Dalibor Jenis, Peter Klaveness, Uwe Pepper, Gaële Le Roi
Choeur de la Radio lettone
Orchestre National de Montpellier
Friedemann Layer (direction)

Cote Médiathèque

DO3704

Pour connaître des détails supplémentaires et la disponibilité de ce média, cliquez sur la cote.

Une idée reçue tenace veut qu'Offenbach ne soit qu'un compositeur d'opérette et de musique légère et qu'à la fin de sa vie il commença son unique opéra sérieux Les Contes d'Hoffmann. Pourtant, tout au long de sa carrière, Offenbach proposa des oeuvres plus "lourdes". Ainsi ces Rheinnixen, ces Fées du Rhin, ont été composées à la demande de l'Opéra de Vienne pour remplacer le Tristan und Isolde de Wagner. On s'en doute, cette annulation poussa tout le clan wagnérien à mettre à mal cette tentative d'opéra romantique allemand écrit par un compositeur juif, d'origine rhénane, de surcroît passé à l'ennemi, c'est-à-dire la France. Le célèbre critique viennois Hanslick trouva, avec raison, il faut bien le dire, que le livret n'était qu'un tissu d'incohérences et d'inepties, mais, par contre, il complimenta la majorité de la partition. Il est vrai qu'Offenbach avait très habilement su mêler la tradition de l'opéra-comique et du grand opéra à la française (Halévy et Meyerbeer), à celle de l'opéra romantique allemand. Malgré le succès public, Die Rheinnixen tomba dans l'oubli et n'était plus mentionné dans les livres que comme source des Contes d'Hoffmann. En effet, Offenbach reprit plusieurs passages de sa partition. Ainsi, le Chant des elfes deviendra la célébrissime Barcarolle et le Trinklied de Conrad, les Couplets bacchiques d'Hoffman. Depuis sa création au Hofoperntheater de Vienne en 1864, les Rheinnixen n'ont plus été jouées. Grand amateur de découvertes et de recréations, le Festival de Radio-France et de Montpellier reprit l'ouvrage en 2001 et c'est l'enregistrement d'une représentation que nous avons ici. Nous découvrons une musique inventive, colorée et expressive qui se souvient beaucoup du Weber du Freischütz, mais aussi de Schubert, de Mendelssohn et même du premier Wagner. Bien emmenée par Friedmann Layer, une bonne distribution vocale, dominée par l'impressionnante Nora Gubisch, nous permet de goûter l'originalité d'une partition injustement oubliée.

BvL    

 

Copyright © 2003 La Médiathèque