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Travers-sons

Le choix des médiathécaires

Benjamin BRITTEN (1913 - 1976)

Peter Grimes

Philip Langridge, Janice Cairns, Alan Opie, Ann Howard, Andrew Greenan, Robert Poulton, Alan Woodrow, Susan Orton, Maria Bovino, Sarah Pring, Mark Richardson, Edward Byles, Eric Shilling, Lee Devine, Antony Rich, Anthony Cunningham, Anne Egglestone

Choeurs et Orchestre de l'English National Opera
David Atherton (dir) - Tim Albery (Mise en scène) - Barrie Gavin (réalisation)

DVD PAL - Zone : 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 - Son : PCM Stéréo
Image 16:9 - Sous-titres : D, GB, F, SP - Durée : 144'

Cote Médiathèque

ED8857

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Purcell mis à part, l'opéra anglais demeure très peu connu du grand public. La création de Peter Grimes au Théâtre du Sadlers Wells de Londres, le 7 juin 1945, constitue une date importante dans l'histoire de la musique britannique, en affirmant l'émergence d'un grand compositeur lyrique dans une Angleterre que l'on croyait vouée aux oratorios monumentaux. L'intérêt de Britten se trouve à plusieurs niveaux du livret. D'abord la possibilité d'écrire des interludes symphoniques impressionnistes qui lui permettent d'évoquer les éléments naturels de ces paysages familiers, proches de la Mer du Nord; ensuite, au travers de l'opposition entre un marginal et sa communauté, la possibilité de traiter des parallèles avec sa propre expérience de mise à l'écart, de proscrit, à la fois comme objecteur de conscience et comme homosexuel. La production présentée ici a été réalisée à l'English National Opera de Londres en 1994 dans une mise en scène assez noire de Tim Albery. Cette dernière contient quelques beaux moments visuels, mais l'invention s'essouffle et la routine resurgit. La captation de la BBC offre quelques options intéressantes comme les gros plans sur des mains expressives ou l'utilisation d'effets vidéos durant les interludes. La réalisation musicale pèche à plusieurs niveaux. Si la volonté de David d'Atherton de tirer Britten vers des sonorités contemporaines a tout son intérêt, la crudité des timbres de l'orchestre affaibli le propos. Les choeurs, très importants dans Peter Grimes, n'offrent que peu d'attraits en couleurs vocales et une intonation déficiente. Philip Langridge tire le rôle de Grimes vers la folie. Il n'a pas la formidable présence de Jon Vickers ou Peter Pears, mais il tient parfaitement le spectacle. À coté d'un Alan Opie bienvenu dans le rôle du Captain Balstrode, Janice Cairns, avec un timbre acide, n'est qu'une Ellen Orford sans relief.

BvL    

 

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