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Sonates pour piano en fa dièse mineur, op. 81 - Ré majeur, op.106 - fa mineur, op.20
Stephen Hough
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Médiathèque
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À l'exception d'une intégrale des Sonates pour piano enregistrée par Ian Hobson, il y a près de vingt ans, aucune gravure récente n'était venue troubler l'ordre établi et attirer à nouveau l'attention sur des oeuvres dont la qualité d'écriture mérite bien plus qu'un intérêt poli. Malgré divers efforts de réhabilitation de son oeuvre en général (concertos pour piano, musique de chambre...), force est de reconnaître que Hummel est loin d'avoir retrouvé la place qu'il avait de son vivant, lui qui fut adulé par les foules et admiré par les jeunes compositeurs de son temps, Chopin en particulier. Élève de Salieri, Clementi et Haydn, il acquiert auprès de ses maîtres une belle écriture dans laquelle le contrepoint est loin d'être une langue morte. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter les finales des Sonates en Ré majeur ou en fa mineur, animées d'un souffle puissant. Classique, Hummel l'est incontestablement dans la logique, la clarté, les modulations. Cependant, la sensibilité romantique se fait pressante à maintes reprises. Citons, par exemple, le beau Concerto en la mineur ou, sur ce disque, la Sonate en fa dièse mineur parcourue de grands élans tempêtueux. Stephen Hough se montre soucieux de respecter le style propre à chacune de ces pages au service desquelles il met une virtuosité sans faille. Plus inspiré que Ian Hobson, il ne craint pas de les éclairer de quelques lueurs fantasques et de les nourrir du feu de la passion. Il faut être de marbre pour ne pas se laisser gagner par cette énergie régénératrice. Gageons que ce très bel enregistrement contribuera à susciter un nouvel intérêt pour la musique pour piano de Hummel et attestera de son rayonnement sur les grands maîtres de son temps.PW |
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